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Pilules 3e et 4e générations : Touraine veut limiter la prescription

Pilules contraceptives

Pilules contraceptives - -

La ministre de la Santé Marisol Touraine a annoncé ce vendredi la saisine de l'Union européenne pour restreindre la prescription des pilules de 3e et 4e générations alors que l'agence européenne du médicament assure que les femmes n'ont aucune raison d’arrêter leur utilisation.

Marisol Touraine la ministre de la Santé a demandé à l'Union Européenne lors d'une conférence de presse ce vendredi matin de réduire l'utilisation des pilules de 3e et 4e générations, annonçant un dispositif visant à limiter leur prescription en France. Mais selon l’Agence Européenne du Médicament (EMA), les preuves qui pourraient inciter les femmes à stopper l’ingestion de pilules contraceptives combinées (oestroprogestatives), notamment celle de 3e génération qui font polémiques, ne sont pas suffisantes. Les femmes n’auraient donc pas selon l’ELMA, a arrêter de prendre leur pilules de 3e génération qui seront pourtant déremboursées dès le 31 mars prochain . « Il n'y a actuellement aucune nouvelle preuve suggérant un changement dans le profil de sécurité connu des pilules combinées commercialisées actuellement. Il n'y a de ce fait aucune raison que les femmes arrêtent leur contraception», ajoute l'EMA, basée à Londres. L'agence rappelle que les pilules contraceptives combinées ont « un risque très rare de thrombose et que ce risque varie selon les types de pilules combinées ». Elle ajoute que tous ces contraceptifs sont surveillés « de manière constante et régulière » et qu'à l'heure actuelle, l'agence « n'a reçu aucune nouvelle preuve d'un Etat membre (de l'Union européenne) sur des thrombo-embolies veineuses liées à la prise de contraceptifs ».

Pilule 3e génération : un débat houleux en France|||

Le débat sur la pilule de 3e génération  a été relancé en France par le dépôt à la mi-décembre de la première plainte d'une jeune femme victime d'un accident vasculaire cérébral (AVC) qu'elle impute à la prise d'une pilule de 3e génération. La ministre de la santé Marisol Touraine se préparait à annoncer vendredi des mesures visant à réduire la prescription des pilules de 3e et 4e génération, qui ont un risque accru par rapport aux pilules de la 2è génération. 2,5 millions de femmes prennent actuellement des pilules de 3e et 4e génération, soit la moitié des femmes sous pilule en France, une prescription jugée excessive par les autorités sanitaires françaises.

Tugdual de Dieuleveult avec AFP