Pégase, l'incroyable buggy volant de l'armée française

Pensé pour l'armée française, le buggy Pégase permet un vol en approche silencieuse pour les commandos, la progression en terrain difficile ou le franchissement d'obstacles. Il pourrait aussi permettre aux secours d'aborder une zone détruite par une catastrophe naturelle.

Quatre roues, un volant, un accélérateur et un frein. Au-delà de ce banal descriptif, c'est bien d'un véhicule hors du commun que disposeront bientôt les forces armées françaises. Un buggy tout terrain doublé d'un parapente, capable de voler jusqu'à trois heures durant. Baptisé Pégase, il est exposé cette semaine au salon de l'armement Eurosatory.

Ce véhicule léger, dont le moteur à essence tracte les quatre roues de moto et une hélice placée derrière les deux sièges, peut se déplacer en vol à une vitesse maximale de 70 km/h. L'ambition de la société Valençay, qui le développe, est "d'en faire le premier véhicule à être homologué sur route et dans les airs", explique Jérémy Foiche, co-fondateur de cette start-up de Strasbourg.

Le développement est financé par la Direction générale de l'armement (DGA), responsable de l'équipement de l'armée française.

Le premier vol a eu lieu en mai

Ce buggy, qui permet un vol en approche silencieuse pour les commandos, la progression en terrain difficile ou le franchissement d'obstacles, suscite également l'intérêt de la sécurité civile. Il peut en effet être utile quand les infrastructures ont été détruites par une catastrophe naturelle.

L'engin a une autonomie de trois heures maximum en vol et de 100 km au sol, précise cet ingénieur aéronautique de 27 ans. Jérémy Foiche et Jérôme Dauffy, 36 ans, président de Vaylon, visent aussi le marché des loisirs et veulent cantonner le prix à l'unité entre 100.000 et 150.000 euros, comme les ULM classiques.

Les essais sur route ont commencé au début de l'année, le premier vol en mai. "Le buggy a décollé en 50 mètres, il atterrit sur 15 mètres. La phase d'essais en vol va se poursuivre au second semestre, poursuit Jérémy Foiche. L'objectif est de commencer la commercialisation et la fabrication en série fin 2015".

La salon international de l'armement Eurosatory se tient de lundi à vendredi au parc des expositions de Villepinte, au nord de Paris. Il n'est pas ouvert au public.

A. D. avec AFP