Nuit des étoiles: la pollution lumineuse, ennemi cosmique N°1
A moins de monter sur les hauteurs, comme certains ont prévu de le faire ce week-end sur Pic du Midi, observer les étoiles devient de plus en plus compliqué. Pour observer au mieux les étoiles, s'éloigner des zones urbaines d'une vingtaine de kilomètres est vivement conseillé.
Cette année, la Nuit des étoiles organisée par l'Association française d'astronomie fédère quelque 450 événements consacrés à une observation pédagogique des astres. La majorité en France où le temps devrait être clément, mais aussi en Afrique. Jusqu'à il y a peu, ce continent apparaissait comme un refuge de la vraie nuit noire.
Mais comme Jean-Philippe Siblet, du Muséum national d'histoire naturelle, l'a expliqué à RFI: "Il suffit de voir les cartes pour voir que la pollution lumineuse gagne de la place partout. Par exemple, l'Afrique est l'un des continents pour lesquels c'est un problème. Il s'agissait autrefois d'une tache noire sur la mappemonde. Aujourd'hui, l'Afrique est en train de s'allumer. L'accès à l'électricité est l'une des principales promesses de campagne des candidats."
Des solutions techniques pour atténuer la gêne
Cette pollution lumineuse qui est désormais partout ou presque gêne considérablement l'observation des galaxies plus lointaines et proportionnellement moins brillantes que les planètes.
Pour pallier le problème, les astronomes utilisent parfois des filtres antipollution lumineuse ou LPR (pour Light Pollution Rejection Filter). A chaque objet stellaire et en fonction de sa luminosité particulière, un filtre différent peut être utilisé, comme l'explique le site Astrosurf.
Pour limiter la pollution générée par les lampes torches ou de poche, un simple filtre rouge scotché devant est utile.