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Artémis 3: le retour des Américains sur la Lune reporté d'un an en 2026 par la Nasa

L'agence spatiale américaine a annoncé ce mardi 9 janvier des retards dans le décollage de ses deux prochaines missions Artémis.

La Nasa a annoncé ce mardi 9 janvier le report de sa mission Artémis 3 devant renvoyer des astronautes sur la Lune pour la première fois depuis la fin d'Apollo en 1972, ainsi que d'Artémis 2, lors de laquelle un équipage doit faire le tour de la Lune sans y atterrir.

"Nous ajustons notre calendrier, pour viser Artémis 2 en septembre 2025, et septembre 2026 pour Artémis 3", a déclaré le patron de la Nasa, Bill Nelson, lors d'une conférence de presse. Artémis 2 était pour le moment prévue fin 2024, et Artémis 3 fin 2025. Artémis 2 était prévue fin 2024, et Artémis 3 fin 2025.

Premier vol en 2022

"La sécurité est notre première priorité", a déclaré Bill Nelson, indiquant que les équipes avaient besoin de davantage de temps.

Le programme Artémis a pour but d'établir une présence durable sur la Lune, afin de préparer le voyage d'un premier équipage vers Mars.

Ce programme a été inauguré en 2022 avec la mission Artémis 1, qui a fait voler avec succès le vaisseau Orion autour de la Lune, afin de le tester sans équipage.

La mission Artémis 2 doit durer environ 10 jours et envoyer quatre astronautes, trois Américains et un Canadien, pour un voyage autour de la Lune, sans y atterrir.

Pourquoi veut-on retourner sur la Lune ?
Pourquoi veut-on retourner sur la Lune ?
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Un rapport du bureau de l'inspecteur général de la Nasa publié en novembre pointait du doigt plusieurs problèmes devant être pris en compte avant le décollage de cette mission.

Incertitude sur l'alunisseur

D'abord, durant Artémis 1, le bouclier thermique protégeant la capsule Orion lors de son retour dans l'atmosphère terrestre avait été altéré "d'une façon inattendue", selon le rapport. De plus, la plateforme utilisée pour transporter l'immense fusée SLS avait "subi davantage de dommages que prévu".

Artémis 3 sera ensuite la première mission à déposer des astronautes sur la surface lunaire depuis plus de 50 ans.

Mais deux composantes essentielles ne sont pas encore prêtes: d'abord un alunisseur, commandé à la compagnie spatiale SpaceX, et des combinaisons spatiales adaptées à l'environnement lunaire, dont le développement a été confié à Axiom Space et Collins Aerospace.

L'alunisseur de SpaceX sera une version modifiée du vaisseau Starship, actuellement en cours de développement par l'entreprise du milliardaire Elon Musk.

Or les deux premiers vols de Starship, monté sur son propulseur Super Heavy, se sont soldés en 2023 par des explosions. Pour atteindre la Lune, Starship devra par ailleurs être ravitaillé en carburant en vol - une opération risquée et pas encore testée.

T.P. avec AFP