Moins d'un tiers de femmes dans la recherche scientifique
Du mieux mais encore des progrès à faire. La part des femmes dans la recherche scientifique a progressé à travers le monde durant la dernière décennie, mais la parité est encore loin d'être atteinte.
29% des chercheurs sont des chercheuses, selon un état des lieux effectué sur un échantillon de pays (France, Allemagne, Espagne, Royaume-Uni, États-Unis, Japon) pour le programme "L'Oréal-Unesco Pour les Femmes et la Science".
Avec 26% de femmes parmi les chercheurs, la France fait jeu égal avec l'Allemagne (25%) et la Chine (25%), selon cette étude réalisée par The Boston Consulting Group. C'est nettement plus que le Japon (14%), mais bien moins que l'Espagne (38%) et le Royaume-Uni (38%) ou encore les États-Unis (35%).
Seulement cinq Prix Nobel depuis 1998
La part des femmes à la tête des institutions scientifiques varie aussi beaucoup d'un pays à l'autre: de 6% au Japon jusqu'à 34% en Espagne, en passant par 29% en France, 28% au Royaume-Uni, 27% aux États-Unis, 20% en Allemagne et 17% en Chine. Au sommet, on constate que seules cinq femmes ont été récompensées par un Prix Nobel (dont quatre Prix Nobel de Médecine) depuis 1998, date de création du programme Pour les Femmes et la Science.
Le "décrochage" des femmes en sciences se fait progressivement depuis le diplôme de premier cycle universitaire, relève la Fondation L'Oréal, alors que l'équilibre filles-garçons est "visible" au lycée. "Les stéréotypes y sont pour beaucoup", estime-t-elle.
Depuis 16 ans, le Prix "L'Oréal-Unesco Pour les Femmes et la Science" distingue chaque année cinq "chercheuses d'exception" représentant les cinq continents.