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Maïs OGM: le Haut conseil des biotechnologies réfute l'étude Séralini sur les rats

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Le Haut conseil des biotechnologies a réfuté lundi les conclusions de l'étude du Pr Gilles-Eric Séralini sur la toxicité d'un maïs OGM, tout en recommandant une étude "indépendante" de long terme sur ce maïs.

Le Haut conseil des biotechnologies (HCB) a réfuté lundi les conclusions de l'étude du Pr Gilles-Eric Séralini sur la toxicité d'un maïs OGM, mais a recommandé une étude « indépendante » de long terme sur ce maïs.
Le HCB estime qu'il n'y a « pas de causalité entre les événements observés et la consommation de maïs NK603, traité ou non avec l'herbicide Roundup (...). Le dispositif expérimental mis en oeuvre est inadapté aux objectifs de l'étude », estime le Haut conseil.
L'organisme, mandaté par le gouvernement pour examiner l'étude controversée, juge que « les conclusions d'effets délétères de la consommation de maïs NK603 ne sont pas soutenues par l'analyse des résultats présentés dans l'article » publié dans la revue scientifique Food and Chemical Toxicology le mois dernier. « Cet article ne remet pas en cause les conclusions des évaluations précédentes sur cet OGM ».
Autrement dit, les Sages estiment que la toxicité des OGM n'est pas prouvée.

Une étude « indépendante » et « de long terme »

Mais si l'étude du professeur Séralini n'est pas jugée scientifiquement fiable, le Haut conseil souhaite tout de même « répondre aux interrogations de la société » sur les risques sanitaires éventuels de ce maïs OGM.
Le HCB recommande donc qu'une « étude de long terme, indépendante et contradictoire soit entreprise sous l'égide des pouvoirs publics quant à la sécurité sanitaire du maïs NK603 [de Monsanto] ».
Au terme de ses travaux, le professeur Gilles-Eric Séralini estime que ses travaux, d'une durée inhabituelle de deux ans, montrent un risque accru de tumeurs mammaires et d'atteintes aux reins et au foie pour les rats nourris avec ce maïs, qu'il soit associé ou non à l'insecticide Roundup.
L'Agence sanitaire française (Anses) doit trancher et rendre son avis lundi après-midi.

Alexandre Le Mer, avec AFP