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Les vacanciers s'adaptent à la crise et à la météo

Le secteur du tourisme doit faire face cette année à la crise, qui incite les ménages à rogner leur budget, à une météo maussade et à une vive concurrence internationale, avec notamment la tenue des Jeux Olympiques de Londres. /Photo d'archives/REUTERS/Ke

Le secteur du tourisme doit faire face cette année à la crise, qui incite les ménages à rogner leur budget, à une météo maussade et à une vive concurrence internationale, avec notamment la tenue des Jeux Olympiques de Londres. /Photo d'archives/REUTERS/Ke - -

Crise, météo maussade et concurrence des JO : l'été n'est pas facile pour le secteur du tourisme. Mais un premier bilan à mi-saison montre que, face aux difficultés, les vacanciers s'adaptent...

Le secteur du tourisme doit faire face cette année à la crise, qui incite les ménages à rogner leur budget, à une météo maussade et à une vive concurrence internationale, avec notamment la tenue des Jeux Olympiques de Londres. Un premier bilan à mi-saison n'indique pas un effondrement de l'activité mais souligne les changements de comportement des vacanciers, ainsi qu'une coupure entre Paris et le reste du pays, selon une étude publiée lundi par MKG Hospitality.

Les consommateurs font jouer la concurrence

L'une des évolutions marquantes est la tendance des consommateurs, de plus en plus adeptes de la réservation des vacances en dernière minute, à faire jouer à plein la concurrence, grâce notamment à internet. "C'est une année pleine de surprises", explique ainsi Jacques Masson, directeur délégué de Vacances Directes, l'un des acteurs de l'hôtellerie de plein air en France, cité par MKG Hospitality, leader européen du conseil dans le secteur. "Outre l'impact de la crise, nous avons dû composer avec l'Euro de football, les élections présidentielles et une météo capricieuse depuis le printemps. Les réservations sont très tardives, ce qui est nouveau", ajoute-t-il. Toutefois, l'activité est porteuse pour l'hôtellerie de plein air à un moment où les Français sont enclins à donner une dimension moins sophistiquée à leurs vacances. Concernant l'hébergement hôtelier traditionnel, le premier semestre révèle une fracture entre la capitale et le reste du pays.

Paris fait toujours rêver

Si les différentes régions de France subissent un ralentissement de l'activité (-0,6% du chiffre d'affaires par chambre disponible), Paris continue d'afficher d'excellentes performances (+6,9%). Depuis le début de l'année, les nuitées étrangères et notamment américaines ou en provenance d'Asie (Chine et Japon) progressent et la destination "Paris" continue de faire rêver, souligne l'étude. Au niveau national, les taux d'occupation restent stables à près de 79%, les établissements haut de gamme affichant les meilleurs niveaux de remplissage à 85,6%.
Mais les destinations du littoral connaissent des niveaux de remplissage stables ou en retrait, comme si les vacanciers, échaudés par le mauvais temps des dernières années en juillet, avaient reporté leurs congés sur la fin du mois ou août. En revanche, les établissements de la Manche, qui ont pu capitaliser sur leur proximité avec Londres en accueillant les sportifs en phase de préparation, s'en sortent bien. Les taux d'occupation progressent de 3,1 points en juillet 2012. Sur le plan international, outre les JO de Londres, les professionnels français doivent faire face à la concurrence des destinations du Maghreb, Tunisie et Egypte en tête. Celles-ci, et les tour-opérateurs qui les commercialisent, cherchent à reconquérir, avec des politiques de discount particulièrement agressives, les clientèles qui les ont désertées suite aux révolutions du printemps arabe.

La Rédaction, avec Reuters