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Les premiers rapports de l'audit nucléaire remis jeudi à l'ASN

Les exploitants de 80 installations nucléaires situées en France, dont EDF pour ses 19 centrales rendront jeudi à l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) leur premier rapport d'évaluation de sûreté après l'accident de Fukushima au Japon. /Photo d'archives/RE

Les exploitants de 80 installations nucléaires situées en France, dont EDF pour ses 19 centrales rendront jeudi à l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) leur premier rapport d'évaluation de sûreté après l'accident de Fukushima au Japon. /Photo d'archives/RE - -

PARIS (Reuters) - Les exploitants de 80 installations nucléaires situées en France, dont EDF pour ses 19 centrales rendront jeudi à l'Autorité de...

PARIS (Reuters) - Les exploitants de 80 installations nucléaires situées en France, dont EDF pour ses 19 centrales rendront jeudi à l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) leur premier rapport d'évaluation de sûreté après l'accident de Fukushima au Japon, a dit mercredi l'ASN.

Ces rapports d'évaluation dont 7.000 pages rien que pour EDF seront analysés par l'ASN, l'Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) et éventuellement par des experts internationaux, le gendarme du nucléaire devant rendre ses conclusions à la fin de l'année.

"C'est la première étape d'un processus de long terme", a dit Jean-Christophe Niel, lors d'une conférence de presse.

Cette démarche a pour but d'étudier la façon dont les installations nucléaires et en particulier les centrales réagiraient à des situations extrêmes indépendamment de la probabilité d'occurrence de ces situations.

L'audit porte ainsi sur cinq points : les risques d'inondation, de séisme, de perte d'alimentation électrique et de perte du système de refroidissement ainsi que sur la gestion opérationnelles des situations accidentelles.

Début juin, les exploitants avaient transmis une note à l'ASN présentant la méthodologie retenue pour mener cette évaluation complémentaire de sûreté.

Ces notes ont été jugées "globalement satisfaisantes", même si l'ASN a demandé que soit examiné les conséquences de la rupture des digues du grand canal d'Alsace, du canal de Donzère et celui de Provence pour les sites de Fessenheim (Haut-Rhin), de Tricastin (Drôme) et de Cadarache (Bouches-du-Rhône).

En parallèle, l'ASN a débuté depuis le mois de juin un total de 38 inspections ciblées correspondant à 110 journées, qui vise à évaluer la conformité avec les règles déjà existantes, comme par exemple la disponibilité des groupes électrogènes en cas de perte de l'alimentation électrique.

Interrogé sur les premiers résultats de ces inspections, l'ASN a dit que les lettres de suite d'inspection étaient disponibles sur leur site internet.

"Ce qui est important, c'est la mise en perspective et ce travail n'est pas fait actuellement", a dit Jean Christophe Niel en précisant que 71% des inspections avaient été réalisées.

Concernant les tests de résistance demandés par l'Union européenne, la France devra remettre à Bruxelles un rapport au 31 décembre 2011, et une revue des installations par les autorités de sûreté entre elles est en cours de définition.

Cette "revue par les pairs" se déroulera entre janvier à avril 2012.

Interrogé sur les difficultés rencontrées par EDF dans les méthodes de bétonnage du site en construction de l'EPR à Flamanville (Manche), Jean-Christophe Niel a répondu que c'était maintenant à EDF d'apporter une solution.

"On autorisera EDF à poursuivre le bétonnage une fois qu'ils nous auront donné des éléments pour garantir une solidité suffisante du béton", a dit Jean-Christophe Niel. "On attend une réponse dans les jours qui viennent, dans les semaines qui viennent. La balle est chez EDF".

Mathilde Cru