Les grandes marées à venir suscitent des craintes après Xynthia

PARIS - Les forts coefficients de marée prévus pour les jours qui viennent suscitent des craintes sur la façade atlantique française, où la tempête...

PARIS (Reuters) - Les forts coefficients de marée prévus pour les jours qui viennent suscitent des craintes sur la façade atlantique française, où la tempête Xynthia a détruit de nombreuses digues ce week-end.

Lundi, mardi et mercredi, les coefficients annoncés sont plus élevés encore que ceux de la nuit de samedi à dimanche, quand la tempête a frappé le littoral, faisant au moins 51 morts et d'importants dégâts matériels.

"Avec les marées qui arrivent, on a quelques craintes en ce qui concerne les biens mais seulement les biens parce que la majorité de la population aura été évacuée", a déclaré sur i>Télé le lieutenant-colonel Patrick Vailly, porte-parole de la Sécurité civile.

D'importants travaux ont été lancés sur les côtes de Vendée et de Charente-Maritime, les deux départements les plus touchés, pour réparer les digues qui ont lâché, sous la pression combinée des vents violents de la tempête Xynthia, d'une forte dépression et d'une puissante marée.

Les pompiers procèdent en parallèle à des "pompages lourds" pour évacuer l'eau des rues des communes sinistrées avant de s'attaquer aux maisons des particuliers.

Certains appareils peuvent aspirer l'équivalent de deux piscines olympiques en une heure.

"On va laisser passer les grandes marées et on verra après ce qui restera à faire en terme de pompage", a précisé Patrick Vailly.

Samedi soir, le coefficient était de 102 dans la nuit, puis de 108 dimanche après-midi. Les rafales de vent ont atteint 160 km/h par endroits.

Les coefficients pour les jours qui viennent sont plus élevés: de 113 et 115 lundi, 116 et 115 mardi, 113 et 108 mercredi et encore 102 et 95 jeudi.

Dans un communiqué, la préfecture de Charente-Maritime tient à rassurer les habitants, qui ont souvent tout perdu dans les inondations.

Malgré les forts coefficients pour lundi et mardi, "la montée des eaux qui sera constatée n'aura pas la même importance ni la même violence que celle de la tempête", en raison notamment de l'absence de vent, souligne la préfecture.

Elle note toutefois que "pour les secteurs les plus touchés, des phénomènes de submersion peuvent se reproduire".

Les prochaines grandes marées sont attendues à la fin du mois, à partir du 29 mars.

Laure Bretton, édité par Yves Clarisse