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Les enseignants déçus par les hausses de salaires

Des syndicats d'enseignants se disent déçus par les hausses de salaires promises par le ministre de l'Education nationale pour environ un quart des professeurs. Luc Chatel a annoncé une augmentation en début de carrière de 157 euros nets par mois pour les

Des syndicats d'enseignants se disent déçus par les hausses de salaires promises par le ministre de l'Education nationale pour environ un quart des professeurs. Luc Chatel a annoncé une augmentation en début de carrière de 157 euros nets par mois pour les - -

PARIS - Des syndicats d'enseignants se disent déçus par les hausses de salaires promises par le ministre de l'Education nationale pour environ un...

PARIS (Reuters) - Des syndicats d'enseignants se disent déçus par les hausses de salaires promises par le ministre de l'Education nationale pour environ un quart des professeurs.

Luc Chatel a annoncé dimanche une augmentation en début de carrière de 157 euros nets par mois pour les professeurs des écoles et les professeurs certifiés et de 259 euros pour les professeurs agrégés, soit une hausse d'environ 10%.

Cette revalorisation avait été promise par le président Nicolas Sarkozy en lien avec la réforme de la formation des enseignants et le non remplacement d'un employé sur deux de la fonction publique qui part à la retraite.

En outre, les salaires seront revus à la hausse dans les sept premières années de la carrière, soit une augmentation moyenne de 660 euros par an et par enseignant.

Luc Chatel a souligné que le coût global des augmentations représentait "exactement la moitié des économies réalisées par le non-renouvellement d'un fonctionnaire sur deux partant en retraite", soit 196 millions d'euros.

Mais pour plusieurs syndicats, ces annonces ne sont pas à la hauteur des enjeux.

"Cette annonce va provoquer une déception dans notre profession", a estimé Gilles Moindrot, secrétaire général du SNUipp-FSU, principal syndicat d'enseignants du primaire.

"Ça veut dire que trois enseignants sur quatre ne bénéficient d'aucune revalorisation, donc on est loin de l'annonce et de la promesse du président de la République", a-t-il ajouté sur France Info .

Pour le secrétaire général du Sgen-CFDT, Thierry Cadart, "ce n'est pas une énorme valorisation, ce n'est pas à la hauteur d'une année d'étude supplémentaire pour les jeunes qui débutent et puis ça laisse de côté une grande partie des enseignants"

"Il va valoir se remobiliser pour mettre fin à la tentation de payer mieux les collègues avec de l'individualisation", a-t-il ajouté, réclamant une "revalorisation collective".

Elizabeth Pineau et Gérard Bon, édité par Gilles Trequesser