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Le visage de Robespierre révélé en 3D

Philippe Froesch présentait, le 11 octobre à Aix-en-Provence, la reconstitution en 3D du visage de Maximilien de Robespierre, figure de la révolution française et de la terreur.

Philippe Froesch présentait, le 11 octobre à Aix-en-Provence, la reconstitution en 3D du visage de Maximilien de Robespierre, figure de la révolution française et de la terreur. - -

Le visage de la Terreur sous la Révolution française révélé. Il a été reconstitué par un spécialiste alsacien de reconstruction faciale en 3D, qui avait déjà travaillé sur les portraits de Simon Bolivar et du roi Henri IV. Mais ici, la source est différente.

A quoi ressemblait Maximilien de Robespierre, figure de la Révolution française et de la Terreur, guillotiné le 28 juillet 1794? Certes, des représentations subsistent, mais à quoi ressemblait-il vraiment? A cette question apparemment insoluble, le spécialiste de la reconstruction faciale en 3D Philippe Froesch, qui avait déjà exhumé le visage d'Henri IV, répond par une image. Presque, aurait-on envie de dire, par une photo tant le résultat est saisissant.

Dans la reconstitution réalisée à l'atelier Visualforensic, on peut voir un visage ravagé par la petite vérole et un regard bleu très dur. "Son regard était glaçant, inquiétant. Pas de doutes cet homme faisait peur", explique Philippe Froesch au Parisien.

Un masque mortuaire réalisé après la décapitation

Mais comment le spécialiste a-t-il pu parvenir à un tel degré de précision? Pour Simon Bolivar ou Henri IV, le Mulhousien, maintenant installé à Barcelone, avait travaillé à partir des crânes. Ici, un masque mortuaire de plâtre lui a servi de modèle.

Raccourcis parfois troublants de l'histoire, cette empreinte avait été prise peu après la décapitation de Robespierre par une Strasbourgeoise du nom de Marie Grosholtz, plus connue sous le nom qu'elle prendra après: Madame Tussauds. Affirmatif. Il s'agit bien de la fondatrice du musée de personnages en cire éponyme de Londres, sur Baker Street. A l'époque, elle avait également réalisé des masques de Marie-Antoinette et de Marat. Bien entendu, Philippe Froesch n'a pas travaillé à partir du moulage original, mais sur une copie détenue par le Museum d'histoire naturelle d'Aix-en-Provence.

Avec son complice, le médecin légiste Philippe Charlier, le réinventeur de visages disparus donnera une conférence de presse le 20 décembre prochain à l'UFR de Sciences de la santé de l'Université Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines, à Montigny-Le-Bretonneux. Il y sera notamment question de la santé du révolutionnaire, qui souffrait d'une autre pathologie.