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Le revenu des agriculteurs baisse peu malgré la sécheresse

Champ de maïs à Montbert, dans l'ouest de la France. Selon les prévisions du ministère de l'Agriculture, le revenu moyen des exploitations agricoles chute légèrement de 3,6% en 2011, année marquée par une sécheresse historique au printemps et par la crise

Champ de maïs à Montbert, dans l'ouest de la France. Selon les prévisions du ministère de l'Agriculture, le revenu moyen des exploitations agricoles chute légèrement de 3,6% en 2011, année marquée par une sécheresse historique au printemps et par la crise - -

PARIS (Reuters) - Le revenu moyen des exploitations agricoles chute légèrement de 3,6% en 2011, année marquée par une sécheresse historique au...

PARIS (Reuters) - Le revenu moyen des exploitations agricoles chute légèrement de 3,6% en 2011, année marquée par une sécheresse historique au printemps et par la crise de la bactérie E. coli, selon les prévisions du ministère de l'Agriculture.

Au niveau national, c'est l'augmentation des coûts de production qui pèse le plus sur les revenus agricoles, en raison notamment de la hausse des prix de l'alimentation animale, des engrais et des produits pétroliers, ajoute-t-on de même source.

En 2010, le revenu moyen des agriculteurs français avait connu un bond spectaculaire de 66%, après une très forte chute liée à la crise de 2009.

"Après de fortes fluctuations connues entre 2006 et 2010, ce résultat témoigne d'une moindre volatilité du revenu", explique le ministère de l'Agriculture.

Selon ces prévisions, le revenu moyen s'établirait en 2011 à 30.200 euros par actif, un niveau équivalent à celui observé en Allemagne.

Les exploitations légumières et fruitières ont connu la plus forte de baisse de revenu entre 2010 et 2011. Elles ont été touchées à la fois par la sécheresse et par la crise de la bactérie E. coli.

Soupçonnés dans un premier temps d'être à l'origine de cette épidémie qui a fait 50 morts en Europe, les légumes et les fruits ont vu leur prix chuter respectivement de 11% et de 8%.

"Les conséquences de la crise de la bactérie E. coli se sont étendues en début de campagne à l'ensemble du secteur", note le ministère.

La sécheresse du printemps a également touché les éleveurs de bovins, qui ont dû recourir à des achats complémentaires d'aliments du bétail ou de fourrages et recevront des indemnités d'ici fin janvier.

La viticulture, qui a bénéficié à la fois de bonnes vendanges et d'exportations en hausse, connaît la plus forte augmentation de revenus du secteur, ajoute le ministère.

Marion Douet, édité par Patrick Vignal