Le réchauffement climatique nuirait à notre vie sexuelle

La hausse des températures aurait un impact négatif sur le taux de natalité, ont observé des chercheurs américains dans une étude publiée par le National bureau of economic research. Explications.

A moins d’un mois de la COP21, une étude a mis au jour un effet négatif jusque-là peu étudié du réchauffement climatique sur l’homme: il nuirait à notre libido. Plus précisément, le réchauffement climatique aurait un impact direct sur la natalité, ont constaté des chercheurs en sciences économiques des universités américaines de Tulane (Nouvelle-Orléans), de Californie à Santa Barbara et de Floride centrale, dans leur nouvelle étude repérée par Bloomberg.com. 

Le taux de natalité en baisse de 0.7%

Les chercheurs ont observé que huit à dix mois après un épisode de canicule, le taux de natalité américain enregistrait une baisse de 0.7%, par rapport à un épisode tempéré. A terme, ce sont près de 107.000 naissances par an qui seraient menacés aux Etats-Unis,selon les calculs des chercheurs.

"Nous avons constaté que les fortes chaleurs provoquaient une baisse importante du nombre de naissances, écrivent les auteurs dans leur rapport publié par le National bureau of economic research [Bureau national de recherche économique]. Que la hausse des températures aurait un impact important sur la fréquence des rapports sexuels et qu'elle pourrait aussi affecter les niveaux d'hormones, et donc les pulsions sexuelles. En outre, cela pourrait également nuire à la santé reproductive, à la qualité du sperme chez l'homme, ou à celle de l'ovulation chez la femme".

Climatisation

Dans leurs conclusions, les chercheurs estiment que pour pallier la hausse des températures, la climatisation pourrait être une solution acceptable afin de retrouver une vie sexuelle plus régulière. Une alternative néanmoins très coûteuse en énergie, qui contribuerait à aggraver le réchauffement climatique.

La COP21, qui se tiendra du 30 novembre au 11 décembre à Paris, doit donner naissance au premier accord engageant 195 pays dans la réduction des émissions de gaz à effet de serre, pour parvenir à contenir le réchauffement sous la barre des +2°. Sinon, les experts prédisent une multiplication des événements météorologiques extrêmes, une accélération dramatique de la fonte des glaciers ou de la montée du niveau des océans. Et d’un appauvrissement de la vie sexuelle?

C. P.