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Le lycéen auteur d'un coup de feu mis en examen à Strasbourg

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STRASBOURG - Un lycéen strasbourgeois, qui avait fait feu dans une salle de classe de son établissement avec une arme chargée à blanc, a été présenté...

STRASBOURG (Reuters) - Un lycéen strasbourgeois, qui avait fait feu dans une salle de classe de son établissement avec une arme chargée à blanc, a été présenté vendredi à un juge des enfants et mis en examen pour violence avec arme sur enseignant, a-t-on appris de source judiciaire.

Il a été placé sous contrôle judiciaire.

Cet adolescent de 16 ans et demi, qui redouble une classe de seconde au lycée Jean Monnet, était jusqu'ici inconnu tant de la justice que des services de police.

Il encourt une peine maximale de cinq ans de prison.

L'adolescent doit par ailleurs comparaître devant le conseil de discipline de son lycée après les vacances de printemps qui ont débuté il y a une semaine en Alsace.

Un individu cagoulé et porteur d'une arme de poing avait fait irruption le 31 mars en début de matinée dans un cours d'allemand de seconde et avait tiré un coup de feu vers le professeur, provoquant une détonation et de la fumée, avant de s'enfuir.

Démasqué grâce aux caméras de vidéosurveillance et à une enquête de police menée auprès des élèves, le jeune tireur a présenté deux versions des faits.

"Il a d'abord soutenu qu'il s'agissait d'un pari pour une somme de dix euros avec un camarade de classe, puis il a affirmé avoir agi de sa propre initiative", a déclaré le procureur adjoint de Strasbourg, Gilles Delorme, lors d'une conférence de presse.

Il n'avait en revanche "aucun contentieux" avec l'enseignant, qui n'était pas son professeur, mais prenait en charge, au moment des faits, un groupe d'élèves de sa classe, a précisé le magistrat.

Entre autres tentatives d'explication, le lycéen a soutenu qu'il s'agissait d'élèves "plus brillants" qu'il aurait voulu "un peu embêter".

L'arme a été retrouvée à son domicile. Il s'agissait d'un pistolet d'alarme tirant des fusées ou, en l'occurrence le jour des faits, des amorces. Arme de 7e catégorie que l'on peut librement acquérir dès 16 ans, il lui avait été offert par ses parents.

Gilbert Reilhac, édité par Sophie Louet

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