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Le gouvernement veut équilibrer cours et sport à l'école

Une centaine de collèges et lycées vont tester à la rentrée prochaine une nouvelle organisation scolaire, faisant la part belle au sport l'après-midi, comme c'est déjà le cas en Allemagne. /Photo d'archives/REUTERS/Agnieszka Flak

Une centaine de collèges et lycées vont tester à la rentrée prochaine une nouvelle organisation scolaire, faisant la part belle au sport l'après-midi, comme c'est déjà le cas en Allemagne. /Photo d'archives/REUTERS/Agnieszka Flak - -

PARIS - Une centaine de collèges et lycées vont tester à la rentrée prochaine une nouvelle organisation scolaire, faisant la part belle au sport...

PARIS (Reuters) - Une centaine de collèges et lycées en France testeront à la rentrée prochaine une nouvelle organisation scolaire faisant la part belle au sport l'après-midi, comme c'est déjà le cas par exemple en Allemagne.

Il s'agit d'expérimenter un nouveau rythme scolaire, explique le ministre de l'Education nationale, Luc Chatel. Cet essai "ne concernera qu'une à trois classes dans chaque établissement concerné", précise-t-il dans Le Parisien.

Tout en jugeant louable l'idée du gouvernement, le SNEP-FSU, premier syndicat de professeurs d'éducation physique en France, estime que ce système n'est pas généralisable en l'état actuel des personnels et des installations.

Luc Chatel a défendu la nouvelle organisation imaginée - cours de 08h30 à 13h00, pause déjeuner incluse, et activités physiques jusqu'à 16h30.

"Faire du sport à l'école, c'est très important. Les valeurs de l'école et les valeurs du sport sont intimement liées: le goût de l'effort, le respect de la règle, l'apprentissage du collectif", a expliqué le ministre sur France Info.

Luc Chatel a jugé en outre que cette organisation des journées de cours pourrait contribuer à lutter contre l'absentéisme. "Les élèves peuvent s'épanouir différemment et cela peut prévenir la violence", a-t-il dit.

L'annonce de cette expérimentation survient à quelques semaines de la Conférence nationale sur les rythmes scolaires mais ne présage pas de ses décisions. "Elle traitera du problème plus global de l'organisation du temps passé à l'école dans la journée, la semaine et l'année", a précisé le ministre de l'Education.

Pour Serge Chabrol, secrétaire général du SNEP-FSU, que Luc Chatel "découvre que le sport scolaire peut être une voie de réussite, on ne va pas s'en plaindre mais le système n'est pas généralisable".

Selon le dirigeant syndical, le gouvernement procède depuis des années à "un seul recrutement pour trois départs en retraite" de professeurs de sport, c'est donc "impossible en l'état de tenir l'objectif de plus de sport pour plus de monde".

De plus, a-t-il expliqué à Reuters, les locaux des collèges et des lycées ne permettent pas le regroupement des heures de cours de tous les élèves dans la matinée.

Si l'on veut que les élèves fassent plus de sport, ajoute Serge Chabrol, il faut faire passer le nombre d'heures d'EPS de deux à trois par semaine, une revendication de longue date du SNEP-FSU, repoussée par le ministère de l'Education,

Le député UMP des Yvelines, David Douillet, avait un temps suggéré que les élèves aient quatre heures de sport par semaine, de la sixième à la terminale.

En 2009, lors d'une convention du parti majoritaire, il avait estimé que, "idéalement", il faudrait six heures de sport hebdomadaires pour contrer les "attaques exogènes" que représentent le tabac, l'alcool ou la drogue pour les élèves.

Laure Bretton, édité par Gilles Trequesser