« Le facteur humain est déterminant dans les prévisions météo »

Le PDG de Météo France Pierre-Etienne Bisch a présenté la manière dont sont élaborées les prévisions météo.

Pierre- Étienne Bisch, Président Directeur Général de Météo-France, a précisé les instruments et les techniques utilisés par sa société pour prévoir le temps : « Le cœur de la question, c'est qu'il faut avoir de bonnes mesures de ce qu'est l'atmosphère. Rien ne commence sans de bonnes mesures de l'atmosphère. Les choses se font soit par des satellites que nous envoyons dans l'atmosphère, soit par des radars qui sont à environ une vingtaine de mètres du sol. En France, nous en avons 24 qui nous permettent de couvrir tout le territoire et qui permettent de voir en permanence tout ce qui se passe ».

« Par exemple à Roland-Garros, nous déplaçons un petit radar portable tourné vers l'Ouest qui voit venir les nuages et, par la capacités d'analyser ce qui se passe, on en déduit parfois à 5 minutes près le temps. Ce sont des instruments très précis. Et puis nous avons des stations qui sont au sol dans lesquelles vous avez un thermomètre, un instrument qui va mesurer la pression de l'air et recueillir les gouttes de pluie ».

« Tous ces appareils envoient leurs informations par Internet directement sur le calculateur de Météo France qui est à Toulouse. Ce calculateur est capable de brasser ces informations de natures différentes, de les homogénéiser et à partir de ça il prévoit le temps dans 6 heures, dans 12 heures... On étire un petit peu la carte du temps, comme on étire une pâte de tarte ou de pizza ».

« Le facteur humain est déterminant car les scenarios qui sont proposés par l'ordinateur doivent être appréciés par les météorologues. Nous avons 300 météorologues-prévisionnistes à Météo France dont le travail consiste à porter un jugement sur ces propositions. Il y a différentes solutions possibles, on va par exemple vous dire que les orages cette après-midi pourraient couvrir tant de départements, ou bien la moitié, ou bien un peu plus. Il y a des incertitudes et c'est l'homme, le professionnel, qui va porter le jugement ».

La rédaction-Bourdin & Co