Le confinement engendre une baisse "spectaculaire" des vibrations de la Terre
Outre la chute de la pollution et le retour de la nature en ville, le confinement a également un impact considérable sur les vibrations de la Terre. C'est ce qu'ont rapporté plusieurs sismologues à différents endroits du monde où la population a été appelée à rester chez elle afin de limiter la propagation du coronavirus.
A Paris, Bruxelles, Londres ou Los Angeles, les scientifiques ont en effet observé que le ralentissement des activités humaines (trafic routier et transports en commun, industrie à l'arrêt, déplacements piétons) avait pour conséquence une baisse très importante du "bruit sismique".
Dans la capitale, le sismologue Claudio Satriano a ainsi fait état d'une "chute spectaculaire" des vibrations de la Terre, dès le 17 mars, jour où le gouvernement a annoncé des mesures de restrictions des déplacements.
"Une réduction du bruit de cette ampleur n'est généralement ressentie que brièvement autour de Noël", a quant à lui souligné, dans la revue Nature, Thomas Lecocq, sismologue à l'Observatoire royal de Belgique à Bruxelles, qui a rapporté une diminution "d'environ un tiers des vibrations d'origine humaine" depuis la mise en place du confinement.
Conséquence de ce ralentissement de l'activité humaine: les scientifiques peuvent désormais détecter des séismes de très faible magnitude que les stations n'auraient pas été en mesure d'enregistrer en période normale.
"Il y a de fortes chances que cela puisse conduire à de meilleures mesures", explique Thomas Lecocq, qui estime que cette situation va permettre aux scientifiques de mieux détecter "les emplacements des répliques sismiques".