Le cochon et l'homme, plus proches qu'on ne le pensait
L'homme et le porc ont des patrimoines génétiques proches. Ce sont les conclusions d'une analyse au long court publiée mercredi par la revue Nature. Une confirmation qui l'intérêt de cet animal comme modèle pour la recherche biomédicale.
"Cette publication est le résultat d'une collaboration internationale de plus de 10 ans", a souligné David Milan, chef du département de génétique animale à l'Institut scientifique de recherche agronomique (Inra) où le Consortium international pour le séquençage du génome du porc a été initié.
Les scientifiques ont comparé le génome du porc domestique (Sus scrofa domesticus), que l'on retrouve communément dans les fermes, avec celui de 10 races de sangliers présents en Europe et en Asie. Ils ont également comparé son génome avec celui de l'homme, de la souris, du chien, du cheval et de la vache.
Ressemblance anatomique et physiologique
Comme les humains, le cochon et son cousin le sanglier savent s'adapter, colonisent des territoires et nuisent souvent à leur propre habitat et se laissent domestiquer. Pour autant, ces porcins peuvent retourner à la vie sauvage quand les conditions s'y prêtent.
Les ressemblances sont si importantes d'un point de vue anatomique et physiologique que le porc est déjà utilisé pour chirurgie cardiaque (valves aortiques) et la production d'héparine (anticoagulant). Cette proximité avec l'homme en ferait même un bon candidat pour les greffes d'organes.
Tout comme l'homme, cet animal peut souffrir de diabète, d'obésité ou de maladies comme Parkinson et Alzheimer. Une raison de plus qui fait du cochon un "modèle utile" pour les chercheurs.