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La sonde BepiColombo en route pour percer les mystères de Mercure

Ariane 5 a lancé dans la nuit de vendredi à samedi le satellite BepiColombo depuis Kourou, en Guyane française. Celui-ci a pour mission de lever le voile sur Mercure, la planète rocheuse la moins étudiée du système solaire.

C'est une mission nippo-européenne de grande ampleur. Le satellite BepiColombo a été lancé avec "succès" sur la route de Mercure, depuis le Centre spatial guyanais (CSG) de Kourou, dans la nuit de vendredi à samedi. Muni de deux sondes, ce satellite a été conçu par l’Agence spatiale européenne et son homologue japonaise, la JAXA. 

Un voyage de sept ans

Cette mission vise à étudier "la surface, l'intérieur et l'environnement" de Mercure, selon un communiqué d'Arianespace. De par sa proximité avec le Soleil, Mercure, la plus petite planète rocheuse du système solaire, est la moins explorée. 

BepiColombo doit être placé sur une orbite pour échapper à l'influence gravitationnelle de la Terre. Avant d'atteindre l'orbite de Mercure, les deux sondes devront parcourir un long voyage de sept ans, qui correspond à neuf milliards de kilomètres. Elles doivent donc atteindre cette planète, en passant par Vénus, en fin d'année 2025. La durée de vie du satellite est par ailleurs établie à 8,5 ans.

"Comprendre les conditions d'apparition de la vie"

Le satellite et ses deux sondes resteront en orbite autour de Mercure durant une ou deux années, et ils y subiront des températures supérieures à 350 degrés. Elles étudieront alors le champ de gravité de cette planète, et permettront aux chercheurs de définir sa composition et sa structure. 

Comme Mercure est la planète la plus proche du Soleil, l'explorer devrait "accroître les connaissances sur la formation des planètes telluriques, leur évolution et permettre de comprendre les conditions d'apparition de la vie dans notre système solaire et au-delà", espère Arianespace. 

BepiColombo intervient après deux missions de l'agence spatiale américaine (NASA), qui avaient révélé des images et données de la planète au milieu des années 70, puis en 2011 et 2015.

Céline Penicaud avec AFP