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La Nasa échoue en partie à envoyer une soucoupe dans l'espace

La Nasa a envoyé samedi, accrochée à un ballon, une sorte de soucoupe volante dans la haute atmosphère terrestre.

La Nasa a envoyé samedi, accrochée à un ballon, une sorte de soucoupe volante dans la haute atmosphère terrestre. - -

La Nasa a envoyé à l'aide d'un ballon samedi une sorte de soucoupe volante dans la haute atmosphère pour tester des technologies qui pourraient un jour servir à amener des hommes et du matériel lourd sur Mars, mais l'expérience a en partie échoué avec le dysfonctionnement du parachute.

Le test avait été repoussé à plusieurs reprises et n'a pas été parfait pour autant. A l'aide d'un ballon, la Nasa a envoyé samedi une sorte de soucoupe volante dans la haute atmosphère pour tester des technologies qui pourraient un jour servir à poser de lourdes charges et des hommes sur Mars mais l'expérience a en partie échoué. En cause: le dysfonctionnement du parachute qui ne s'est pas déployé comme prévu.

L'énorme ballon gonflé à l'hélium avait été lâché de la base militaire de l'île hawaïenne de Kauai, transportant un vaisseau de la forme d'un disque appelé "Low-Density Supersonic Decelerator", ou LDSD. L'ascension s'est déroulée sans problème. Le seul hic a été le dysfonctionnement du gigantesque parachute de 34 mètres de diamètre. "Nous avons un mauvais parachute", a dit quelques minutes après l'un des membres de la mission retransmise en direct par la télévision de la Nasa.

La Nasa satisfaite

"Le parachute s'est ouvert mais il ne s'est pas complètement déployé", a expliqué ultérieurement Dan Coatta, un ingénieur au Jet Propulsion Laboratory de Pasadena, en Californie, interviewé sur la télévision de la Nasa.

Normalement, ce parachute supersonique aurait dû permettre un amerrissage en douceur du LDSD dans l'océan Pacifique 40 minutes après son largage du ballon.

Malgré ce problème, la Nasa s'est déclarée très satisfaite du déroulement du test d'un coût de 150 millions de dollars.

"Ce que nous avons vu est un très bon test", a encore déclaré Dan Coatta. "N'oubliez pas que les objectifs de cette expérience étaient de gonfler le ballon, de le lancer, de l'amener jusqu'à la bonne altitude, de déployer le LDSD, et d'allumer son moteur de fusée pour atteindre la vitesse prévue....", a-t-il souligné.

"Si notre soucoupe volante atteint la vitesse et l'altitude prévues, ce sera un grand jour pour nous", avait déjà dit avant ce test Mark Adler, le responsable du projet LDSD.

Nouveau test l'année prochaine

Concernant le mauvais fonctionnement du parachute supersonique, "nous allons analyser les données, comprendre ce qui s'est passé et l'appliquer au prochain test prévu l'été prochain" (2015), a ajouté Dan Coatta.

Ces nouvelles technologies sont testées à très haute altitude, car les conditions y sont similaires à celles de la haute atmosphère de Mars.

La Nasa prévoit deux autres vols du LDSD pour tester plus spécifiquement les deux technologies de freinage et d'atterrissage, le ralentisseur gonflable et le ballon.

Depuis les années 1970, la Nasa utilise le même système de parachute pour freiner ses atterrisseurs et robots qu'elle pose sur la planète rouge, alors qu'ils descendent à travers la fine atmosphère martienne.

Mais, avec les projets d'exploration de Mars plus ambitieux, la Nasa aura besoin de vaisseaux spatiaux beaucoup plus lourds. Cela complique un amarsissage et requiert un système de parachute beaucoup plus puissant et élaboré.

K. L avec AFP