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La France ne veut pas renoncer à la protection du thon rouge

La France réaffirme sa volonté de protéger le thon rouge en dépit du rejet de la proposition d'interdiction du commerce international du thon rouge lors d'une conférence internationale à Doha, au Qatar. /Photo prise le 20 novembre 2009/REUTERS/Tony Gentil

La France réaffirme sa volonté de protéger le thon rouge en dépit du rejet de la proposition d'interdiction du commerce international du thon rouge lors d'une conférence internationale à Doha, au Qatar. /Photo prise le 20 novembre 2009/REUTERS/Tony Gentil - -

PARIS - La France réaffirme sa volonté de protéger le thon rouge en dépit du rejet de la proposition d'interdiction du commerce international du...

PARIS (Reuters) - La France réaffirme sa volonté de protéger le thon rouge en dépit du rejet de la proposition d'interdiction du commerce international du thon rouge lors d'une conférence internationale à Doha, au Qatar.

La Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvage menacées d'extinction (Cites) a rejeté jeudi les propositions de Monaco et de l'Union européenne visant à interdire le commerce international du thon rouge, une espèce considérée comme menacée.

L'Union européenne proposait d'interdire la commercialisation du thon rouge mais le texte visant à classer le thon rouge (Thunnus thynnus) à l'Annexe I de la Cites, la plus stricte, n'a pas obtenu le soutien de la majorité qualifiée des deux tiers des Etats. Le Japon s'opposait à cette mesure.

"Soucieuse de l'avenir de cette espèce, et considérant que la seule protection efficace doit s'inscrire dans un cadre international, la France est décidée à proposer à l'Union européenne de continuer ses efforts pour convaincre les Etats parties de la Cites d'agir en faveur de la protection de cette espèce", a déclaré le ministre français de l'Ecologie.

Dans un communiqué, Jean-Louis Borloo précise que cette protection pourrait s'effectuer "via un classement en annexe II qui régule le commerce international des espèces menacées".

De son côté, Greenpeace condamne "la faillite des Etats présents à la Cites à préserver une espèce dont il est scientifiquement prouvé qu'elle est menacée".

"Il reste aujourd'hui moins de 15% de la population d'origine du thon rouge, celle d'avant la pêche industrielle. Faire passer les intérêts à court terme de quelques Etats qui pratiquent un lobbying très actif, tels que le Japon, avant la préservation d'une espèce menacée, cruciale pour l'équilibre de l'écosystème méditerranéen est tout simplement inacceptable", estime Greenpeace dans un communiqué.

Pour France nature environnement, cette "disparition annoncée" du thon rouge "ne pourrait en aucun cas être tolérable".

"La Cites ne remplit pas son rôle si elle ne protège que des espèces dont la disparition est inéluctable du fait du peu de représentants encore en vie", écrit l'association dans un communiqué.

Gérard Bon, édité par Yves Clarisse