BFMTV
Sciences

La Force existe: des scientifiques manipulent des objets sans contact 

La bille verte parvient à léviter à travers le tissu.

La bille verte parvient à léviter à travers le tissu. - Nature Communications

Un champ ultrasonique façonné en trois dimensions permet à des chercheurs de manipuler de petits objets sans aucun contact avec ceux-ci. Dans l'air bien sûr, mais aussi à travers certaines matières comme de l'eau ou du tissu.

Rayon tracteur comme dans Star Trek, pouvoir de "la Force" comme dans Star Wars, appelez-le comme vous voulez, mais la réalité vient de rejoindre la fiction. Des chercheurs des universités de Sussex, Bristol et Navarre ont créé un "hologramme acoustique" qui permet de faire léviter et de déplacer mouvoir de petits objets, en l'espèce des billes de polystyrène de 5 mm. Les scientifiques ont publié leurs travaux mardi dans la revue Nature Communications.

Le dispositif se compose de 64 mini-enceintes très finement monitorées à l'aide d'un logiciel qui dicte à chacune les ultrasons à émettre pour créer la forme de faisceau voulue. Un effet de pinces, vortex ou goulot est alors façonné, permettant différentes manipulations: déplacement ou rotation.

Par-delà le côté "magie", de vraies applications

A quoi en dehors du côté spectaculaire de la démonstration, de vraies applications pratiques sont envisagées. La médecine pourrait certainement bénéficier de cette technologie émergente qui se passe de contact direct avec les objets manipulés.

"On peut bouger des objets plus gros et plus lourds que ce que nous avons fait, mais l'application principale concernera la manipulation de petits objets à l'intérieur du corps humain", explique au journal britannique The Guardian Asier Marzo, coauteur de l'étude. 

Outre la chirurgie, le procédé pourrait permettre de manipuler des calculs rénaux ou encore d'immobiliser une médication à un endroit précis de l'anatomie du patient, en l'empêchant de se répandre partout dans le corps.

L'autre grande utilité serait de contenir des substances toxiques ou corrosives sans risquer le contact avec elles. Opérateurs humains et machines seraient ainsi épargnés.

David Namias