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La comète Nishimura, actuellement observable à l'œil nu, brillera de mille feux ce week-end

La comète C/2022 E3 (ZTF). Photo d'illustration

La comète C/2022 E3 (ZTF). Photo d'illustration - AFP PHOTO / NASA / DAN BARTLETT

La comète Nishimura, découverte il y a seulement un mois par un astronome japonais, se dirige vers le Soleil dont elle sera le plus proche ce week-end. Ce qui la rendra visible depuis la Terre.

Ouvrez grand les yeux. La comète Nishimura, découverte il y a seulement un mois, se dirige actuellement vers le Soleil et brillera à son maximum durant le week-end, offrant un spectacle visible avec de simples jumelles, voire à l'oeil nu.

Ce petit corps rocheux et glacé, dont la taille exacte n'est pas encore connue, tient son nom d'un astronome amateur japonais, Hideo Nishimura, qui l'a observée pour la première fois le 11 août.

"Il est rare de découvrir une comète si peu de temps avant son maximum de voyance. La plupart sont découvertes des mois, voire des années avant leur passage au plus près du Soleil", souligne Nicolas Biver, chercheur CNRS à l'Observatoire de Paris - PSL.

"C/2023 P1", de son nom scientifique, possède une orbite à longue période avec un dernier passage près du Soleil qui remonte à 437 ans, explique-t-il. Aucune trace du dernier passage de ce visiteur glacé n'a été retrouvée dans les archives astronomiques, précise l'astrophysicien.

Une traînée de poussière verdâtre

Quand les comètes - des corps célestes venus des régions froides du système solaire - se rapprochent de notre étoile, la glace contenue dans leur noyau se sublime et laisse s'échapper une longue traîne de poussière reflétant la lumière du Soleil.

C'est cette chevelure brillante, de couleur verdâtre car cette comète contient "plus de gaz que de poussières", que l'on peut observer de la Terre. Et ce, dès maintenant, même si c'est ce week-end qu'elle sera la plus brillante, surtout dans l'hémisphère nord.

"Le mieux est de regarder le ciel avant le lever du Soleil (vers 6 heures du matin en France, ndlr), en direction du nord-est à la gauche de Vénus (communément appelée étoile du Berger), dans un ciel dégagé et sans pollution lumineuse", conseille le chercheur.

De petites jumelles suffiront pour profiter du spectacle, que certain pourraient même voir à l'oeil nu si les conditions atmosphériques s'y prêtent.

J.Bro avec AFP