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L'après-tornade : bilan, facture et avenir

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Une semaine après la tornade dans le Nord de la France, l'armée aide à déblayer, les assureurs donnent les chiffres des dégâts, et les sinistrés se reconstruisent.

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Une semaine après la tornade qui a dévasté le Nord de la France, une centaine de militaires poursuivent leur opération de remise en état dans les communes touchées. A Hautmont, Boussières-sur-Sambre et Maubeuge, 3 unités militaires, arrivées hier lundi 11 août, déblaient, récupérent ce qui peut l'être, et implantent des mobile homes pour les habitants sinistrés. L'opération doit durer 15 jours. Les hommes proviennent du 601ème régiment de circulation routière d'Arras, d'une unité de Charleville-Mézières équipée de gros bulldozers, et d'une unité de Versailles avec des pelles de chantier et des tractopelles.

Bilan chiffré

Plus d'un millier de logements au total ont été endommagés à des degrés divers par la tornade. 200 logements sont complètement inhabitables à Hautmont, 34 à Maubeuge, 10 à Neuf-Mesnil (mais l'armée n'intervient pas dans cette commune, qui n'en a pas fait la demande). A Boussières-sur-Sambre, 37 logements ont été touchés, dont quelques-uns sont inhabitables.
A Hautmont, 180 familles sont encore en attente d'une solution, sur les 200 totalement sinistrées.

Réunies aujourd'hui à la mairie de Hautmont, les maires des 4 communes sinistrées ont dressé un inventaire des sinistres et du montant des remboursements. Au final, la facture s'élève à 40 millions d'euros.

Pourquoi l'armée n'est pas intervenue tout de suite

Comme l'explique le Lieutenant Colonel Hartman, délégué militaire adjoint chargé des opérations sur le Nord, « dès lundi (4 août), l'armée était prête à intervenir, avec un certain nombre de moyens, pour sécuriser les gens, dans l'urgence. Les autorités préfectorales, qui avaient déjà pris l'affaire en compte avec les services de secours et la police, ont jugé notre intervention prématurée. Il faut savoir aussi qu'on ne pouvait pas intervenir plus tôt parce qu'il y des problèmes d'assurance : les sinistrés ont 5 jours déclarer le sinistre, et les experts passent après. Donc si on déblaie avant le passage des experts, ce sont les sinistrés qui sont lésés. »

Les concitoyens veulent faire leur deuil

Le maire d'Hautmont, Joël Wilmotte, précise l'objectif de cette intervention militaire : « C'est que très rapidement, à la demande de nos concitoyens, on puisse tourner la page. Il faut donc enlever les gravas, éventuellement intervenir sur les propriétés privées là où les gens le souhaitent. La plupart veulent tout enlever, pour pouvoir faire leur deuil de cette situation, comme ils le disent. »

La rédaction, avec Mélanie Bertrand