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L'analyse des ondes cérébrales pour démasquer les criminels?

EEG. (illustration)

EEG. (illustration) - Delta avl Delta - flickr - cc

"L'empreinte cérébrale" peut aider à démasquer les criminelles, soutiennent plusieurs chercheurs néo-zélandais et américains. La technique est déjà testée avec un certain succès dans quelques pays.

"Etiez-vous présent sur la scène du crime?" En l'absence de preuves matérielles ou testimoniales, les enquêteurs ne peuvent pas faire grand-chose pour démasquer un criminel. Sauf peut-être à recourir à une nouvelle technique d'analyse des ondes cérébrales, en anglais "Forensic brainwave analysis" (analyse légale d'onde cérébrale). Déjà utilisée dans certains pays, rappelle le NZ Herald, la technique présente cet avantage d'être rétrospective et de nécessiter qu'un simple encéphalogramme.

La marche à suivre consiste donc à poser des questions précises au suspect et a observer sur l'encéphalogramme, les variations de la courbe et à interpréter les motifs obtenus. L'interrogateur choisit les questions et les images à afficher sur un écran d'ordinateur et les réactions du sujet sont mesurées. L'analyse des résultats permet, selon les chercheurs, de savoir si la personne a connaissance de telle ou telle information précise.

Pas une preuve de culpabilité au sens propre, mais une aide

"Donc la police pourrait avoir dix suspects possibles et ne pas savoir, à ce stade, où chercher. Cette technique permettra d'éliminer cinq d'entre eux, pour recentrer le temps et l'argent investis sur un nombre plus réduit d'individus", explique la professeure associée Debra Wilson, professeure de droit à l'Université de Canterbury, en Nouvelle-Zélande.

Les limites du procédé sont claires. Pas question de prétendre "lire" dans l'esprit de la personne testée, ni de déterminer si elle ment ou pas à propos de telle affirmation comme avec un "détecteur , mais juste savoir s'il a connaissance d'une information en particulier. Déjà, la technique a été utilisée par des tribunaux aux Etats-Unis afin d'aider à prouver tant l'innocence que la culpabilité. Et aussi en Inde.

"Il y a un grand débat juridique sur la question de savoir si cela pourrait être recevable devant une cour de justice", explique Debra Wilson. La police néo-zélandaise semble d'ores et déjà séduite par ce qu'elle considère comme une "aide précieuse".

David Namias