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Jusqu'à 40°C attendus: la France se prépare à vivre son deuxième épisode de canicule

De très fortes chaleurs sont attendues à partir de lundi sur l'ensemble du territoire. Ce deuxième épisode caniculaire de l'année devrait encore être intense, avec des températures pouvant atteindre les 40°C, mais il devrait être moins long que celui du mois de juin.

Un nouvel épisode de canicule, le deuxième en moins d'un mois, va toucher la France la semaine prochaine, mais il s'annonce moins long que le précédent.

Les températures vont monter à partir de ce week-end. "Il fera très chaud lundi au sud de la Loire, avec des valeurs supérieures à 35°C, pouvant atteindre les 40°C", a indiqué Patrick Galois, prévisionniste chez Météo-France

Carte des prévisions pour la semaine prochaine.
Carte des prévisions pour la semaine prochaine. © Météo France

Les 40°C dépassés?

"Au sud de la France, l'épisode de canicule débute lundi" et "durera une bonne partie de la semaine", peut-être plus longtemps dans le sud-est. "Ces fortes chaleurs vont gagner l'ensemble du pays entre mardi et jeudi et c'est à partir de vendredi qu'une baisse significative des températures interviendrait par l'ouest", a-t-il poursuivi.

Au nord de la Loire, "l'épisode de canicule commencerait plutôt mardi et pourrait être d'une durée assez limitée dans l'ouest et plus durable vers l'Alsace, Lorraine, Franche-Comté", a précisé le prévisionniste.

"Des valeurs de 35 à 40°C sont susceptibles d'être atteintes sur pratiquement toutes les régions de France et on peut même penser qu'on dépassera localement les 40°C au sud de la Loire" - entre 40°C et 42°C -, a averti Patrick Galois.

L'air chaud remontant de la péninsule ibérique se dirigera ensuite vers la Belgique, le Luxembourg, la Suisse et "on attend des chaleurs remarquables jusqu'en Scandinavie", selon le prévisionniste de Météo-France.

Agnès Buzyn "inquiète" pour "les Français qui ne font pas attention"

"Un deuxième épisode de canicule s'annonce la semaine prochaine", avait déclaré la ministre de la Santé Agnès Buzyn à notre antenne jeudi, précisant que celui-ci devrait cependant être "un peu moins intense et moins prolongé que le précédent". Celle-ci a précisé ce vendredi que le plan canicule serait activité "en fonction du degré de sévérité". Sur Franceinfo, elle s'est dite "inquiète pour ceux qui ne sont pas vulnérables, des Français standards qui payent le prix fort de cette canicule, ils font moins attention".

Elle faisait référence aux morts survenues pendant la canicule fin juin, dont un cycliste ou encore un couvreur de 33 ans. Les chiffres de surmortalité seront connus à la fin du mois de juillet.

Fin juin, la canicule exceptionnelle par sa précocité et son intensité avait fait suffoquer une grande partie du pays pendant plusieurs jours. Le seuil de 45°C avait été dépassé pour la première fois en France. Après nouvelles analyses de Météo France, le record absolu retenu pour la France est désormais les 46°C relevés le 28 juin dans la localité de Vérargues, dans l'Hérault, dépassant les 45,9°C enregistrés alors dans le Gard. De tels pics ne sont pas attendus pendant ce nouvel épisode de canicule.

Ces vagues de chaleur sont appelées à se multiplier et à s'intensifier sous l'effet du réchauffement climatique provoqué par l'Homme.

Gare à la sécheresse

70 départements subissaient ce vendredi des restrictions d'eau. Vingt-trois, notamment en Vendée, dans l'Indre, dans le Cher, dans la Creuse ou encore en Saône-et-Loire, sont en "crise", c'est-à-dire que tous les prélèvements jugés non prioritaires, même les prélèvements agricoles, sont interdits.

Parallèlement, le ministère de la Transition écologique a rappelé vendredi des conseils de bon sens pour éviter les feux de forêt.

Jeanne Bulant avec AFP