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Jupiter et Saturne vont se croiser, un phénomène qui n'arrive que tous les 20 ans

Jupiter en novembre 2020

Jupiter en novembre 2020 - Ethan Miller / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / Getty Images via AFP

La dernière fois que les deux planètes ont été si proches remonte à mars 1226.

Le rendez-vous est extrêmement précis. Ce lundi soir à 19h22, les amateurs d’astronomie auront l’occasion d’assister à ce qui est appelé une "grande conjonction", c’est-à-dire le croisement et le rapprochement des deux plus grandes planètes de notre système solaire, Saturne et Jupiter.

Un événement rarissime puisque vicennal, soit n'arrivant que tous les vingt ans, mais qui cette année sera d’autant plus marquant que les deux planètes vont se rapprocher à une distance extrêmement réduite et extrêmement rare. Selon le site Futura-Sciences, elles ne seront espacées que de 0,1°, "soit 6,1 minutes d'arc, soit un cinquième du diamètre de la pleine Lune." Cela n’était plus arrivé depuis le 4 mars 1226.

Rencontre du 3e type

Auprès de Franceinfo, Florent Deleflie, astronome à l'Observatoire de Paris, décrit le phénomène qui s’annonce selon ses propres mots "spectaculaire."

"On va tout avoir dans un même champ, les bandes équatoriales de Jupiter et ses satellites principaux, ainsi que les anneaux de Saturne. […] En réalité, ces planètes resteront évidemment à bonne distance l'une de l'autre", détaille-t-il.

Toujours selon le média national, la Terre et Jupiter sont éloignées de 775 millions de kilomètres, contre 1,4 milliards pour Saturne. Au minimum, les deux planètes devraient donc rester éloignées d’environ 700 millions de kilomètres.

De son côté, Futura-Sciences explique la raison pour laquelle ce rendez-vous est si espacé dans le temps. En réalité, cette rencontre entre les planètes n’est possible que tous les 20 ans en raison du temps que toutes deux mettent respectivement à contourner le soleil. En 2000, la conjonction n’avait pu être observée convenablement, les deux planètes étant beaucoup trop proches de notre étoile.

Point de vue dégagé

Logiquement, plusieurs dispositions sont à prendre afin d’observer du mieux possible cette "grande conjonction." Si s’échapper des lumières urbaines est un plus, ce n’est pourtant pas une obligation souligne Florent Deleflie.

"Jupiter et Saturne sont des planètes qui brillent suffisamment pour être observables dans des endroits très éclairés", explique-t-il.

Toutefois, ce dernier recommande un lieu légèrement en hauteur, avec un point de vue bien dégagé.

https://twitter.com/Hugo_Septier Hugo Septier Journaliste BFMTV