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ISON: trois choses à savoir sur la "comète du siècle"

La comète Ison, photographiée par la Nasa le 19 novembre dernier.

La comète Ison, photographiée par la Nasa le 19 novembre dernier. - -

Ce jeudi, la comète ISON passera au plus près du soleil. Mais elle pourrait aussi se désintégrer en route, et se consumer dans le ciel.

Elle s’appelle ISON, et depuis sa découverte en 2012, les astrophysiciens n’ont d’yeux que pour elle. Cette comète doit passer jeudi au plus près du soleil: et selon sa réaction, elle pourrait offrir un spectacle très rare.

> Quel sort pour la comète?

Les astrophysiciens sont partagés. La comète, surnommée "comète du siècle", passera au plus près du soleil jeudi – c’est-à-dire à 1,17 million de kilomètres. Elle subira alors des températures de 2.700 degrés. Ce gros bloc de glace cosmique risque donc de se disloquer au contact d’une telle chaleur. Mais d’autres scientifiques pensent qu’elle pourrait survivre et passer de l’autre côté du soleil, avec un noyau réduit, mais entier.

Si c’est le cas, ISON pourrait s’observer à l’œil nu depuis l’hémisphère nord en décembre et jusqu’à début février, vers 5 heures du matin. Elle croiserait alors la terre au plus près le 26 décembre, à environ 64 millions de kilomètres.

> Pourquoi ISON fascine tant ?

Si ISON déchaîne les passions depuis sa découverte en septembre 2012 par des astronomes amateurs russes, c’est parce qu’elle vient des origines du système solaire, il y a 4,5 milliards d’années.

Cette comète, dont le noyau est large de 5 à 6 kilomètres, est "une relique de la formation du système solaire", explique à l'AFP l’expert des comètes Carey Lisse. Il souligne que les planètes se sont formées avec des comètes qui ont notamment apporté l'eau, d'où la grande importance de ces corps célestes.

> La Terre est-elle en danger?

Quel que soit le sort vécu par ISON, la Terre n’est pas en danger. "Si ISON explose, cela pourrait se traduire par un fil de perles observable au télescope", selon Karl Battams, du laboratoire de recherche de la Navy, cité par Le Monde.

A. K.