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INFOGRAPHIE - L'intérieur de la combinaison spatiale de Thomas Pesquet

Thomas Pesquet dans sa combinaison spatiale.

Thomas Pesquet dans sa combinaison spatiale. - Copyright ESA/NASA

La combinaison spatiale doit permettre à l’astronaute de rester des heures dans l’espace, un endroit extrêmement dangereux pour l’être humain. Découvrez les composants du scaphandre utilisé par Thomas Pesquet ce vendredi pour sa première sortie dans l'espace, en infographie.

Thomas Pesquet est sorti pour la première fois dans l'espace ce vendredi, pour moderniser le système d'alimentation électrique de la Station spatiale internationale (ISS). Durant six heures, la vie de l’astronaute français a reposé intégralement sur sa combinaison, dont il a dû vérifier l’état régulièrement. La moindre défaillance peut en effet s’avérer mortelle. Les scaphandres sont de véritables mini-vaisseaux capable de fournir tout ce qui est nécessaire à la vie et à la sécurité de l’Homme dans le vide spatial.

L’espace est un endroit extrêmement hostile pour l’être humain. Il n’y a pas d’oxygène et le manque de pression entraîne l’ébullition des liquides corporels. La température peut changer d’un extrême à l’autre, de -100 à 120 degrés Celsius. Sans parler des radiations et des chocs des micrométéorites. Les scaphandres EMU (pour Extravehicular Mobility Unit) répondent à tous ces dangers, tout en permettant aux explorateurs de se mouvoir. Un sacré défi technique.

L’intégralité de la combinaison spatiale est recouverte de tubes refroidissants, recouverts d’une dizaine de couches d’isolants et de matériaux résistants aux chocs et radiations. Au dos, une unité de survie fournit de l’oxygène et absorbe le dioxyde expiré par l’astronaute. Tout comme la station, l’intérieur du scaphandre est pressurisé.

Le tout pèse 127 kilos sur Terre. Pour l’enfiler, Thomas Pesquet a été aidé de ses collègues. Chaque partie se visse séparément grâce à des boucles en métal, à partir de la pièce solide du torse. Ces anneaux assurent également une certaine mobilité aux astronautes, ainsi capables de se tourner dans le vide intersidéral. Au bout des doigts, du silicone reproduit une sensation de toucher, pratique lors des réparations, tout en protégeant les extrémités du froid.

Les ingénieurs pensent également au confort du pilote, qui peut rester des heures en dehors de la station. Un tube, relié à un ballon d’eau, permet au spationaute de boire directement à sa bouche. Il peut également communiquer sans les mains grâce à des écouteurs et un microphone. En dessous de l’équipement, une couche hyper absorbante permet de se soulager sans attendre de rentrer au vaisseau, la Nasa n'ayant pas trouvé de meilleure solution.

Emeline Gaube