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Eléphantes de Lyon: le Conseil d'Etat appelé à suspendre l'abattage

Baby et Népal, au zoo du parc de la Tête-d'Or.

Baby et Népal, au zoo du parc de la Tête-d'Or. - -

Le Conseil d'Etat a été officiellement appelé mercredi à suspendre l'arrêté d'abattage des éléphantes Baby et Népal, en résidence à Lyon et soupçonnées d'être atteintes de tuberculose. Les Sages ont mis leur décision en délibéré.

La suspension de l'arrêté préfectoral ordonnant l'euthanasie des éléphantes Baby et Népal, en résidence à Lyon et soupçonnées d'être atteintes de tuberculose, a été préconisée mercredi devant le Conseil d'Etat qui a mis sa décision en délibéré.
Le rapporteur public a estimé qu'il pesait un soupçon d'« illégalité » sur l'arrêté d'euthanasie des deux pachydermes pris en décembre 2012 par le préfet du Rhône, compte tenu de la « disproportion » de cette décision prise sans rechercher des « mesures moins radicales ».
La plus haute juridiction administrative dira dans une quinzaine de jours si elle suit les recommandations du rapporteur public, qui a également soulevé une autre difficulté susceptible de frapper l'arrêté d'illégalité: le cirque Pinder, propriétaire des éléphantes, n'avait pu faire valoir ses arguments aux autorités avant qu'elles se prononcent pour leur abattage.

Baby et Népal, 85 ans à elles deux

Les ennuis pour Baby et Népal, 42 et 43 ans, ont commencé en août à la mort de Java, 67 ans, leur voisine d'enclos au zoo du parc de la Tête-d'Or. Confiée au zoo par le cirque Amar, Java était alors la plus vieille éléphante en captivité en Europe.
Problème: les tests pratiqués à sa mort ont montré qu'elle était atteinte de tuberculose. Or de précédents examens sanguins réalisés en septembre 2010 sur Baby et Népal avaient déjà conclu à leur possible exposition à cette maladie et avaient conduit les responsables du zoo à les éloigner du public, en raison du risque de contamination.
Aussitôt après l'autopsie de Java, le préfet a ordonné l'euthanasie des deux éléphantes, suscitant l'émotion des amoureux des animaux, des associations de défense et de nombreuses personnalités comme Brigitte Bardot, qui se mobilisent sans relâche depuis décembre contre l'arrêté préfectoral demandant à la mairie de Lyon d'abattre les animaux au nom des risques pour la santé publique.

La Rédaction avec AFP