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"Earth Hour": extinction des feux de Paris à Sydney

L'opération du WWF avait lieu ce samedi pour la dixième fois. De très nombreux monuments ont été plongés dans le noir à travers le monde pour promouvoir les économies d'énergie.

Après l'Asie, l'Europe a éteint ses lumières samedi soir, dont celles de la Tour Eiffel, dans le cadre de l'opération "Une Heure pour la planète" visant à sensibiliser les pays et les populations aux engagements contre le réchauffement climatique.

A 20h30, la Dame de fer a cessé de scintiller pendant quelques minutes pour cette 10e édition de "Earth Hour". Dans près de 180 pays, à 20h30 locales précises, monuments ou sites célèbres sont petit à petit plongés dans le noir, le plus souvent pour une heure, accompagnant la nuit autour de la planète. A Moscou, le Kremlin s'est éteint et à Rome, la Fontaine de Trevi, plongée dans le noir, a ensuite été "colorée" aux couleurs de la planète Terre grâce à l'énergie solaire. A Athènes, le Parthénon a disparu du haut de la colline de l'Acropole. Et à Bucarest, c'est le gigantesque Palais du Parlement et le siège de la présidence qui ont éteint leurs lumières pendant une heure.

Au total 54 villes roumaines se sont jointes à l'opération, selon le WWF. Outre les sites célèbres, citoyens, entreprises, collectivités et gouvernements sont également invités à éteindre leurs lumières pendant une heure. Un peu plus tôt, à Sydney, où l'initiative du WWF est née, l'emblématique opéra a plongé dans la nuit ainsi que de nombreux immeubles du port. 

L'énergie a un coût

"Parti d'une ville en 2007, le mouvement s'est progressivement étendu pour toucher aujourd'hui au moins 178 pays et 7.000 villes sur toute la planète", s'est félicité le directeur général de l'opération "Earth Hour", Siddarth Das. "Des millions de personnes participent désormais à cette action pour le climat", a-t-il assuré par téléphone depuis Singapour. A Taïwan, le gratte-ciel "Taipei 101", qui culmine à plus de 500 mètres, s'est progressivement éteint tout comme plusieurs ponts. Quelque 150 bâtiments à Singapour et les tours de Hong Kong ont également éteint la lumière.

L'objectif de l'initiative est de rappeler que l'énergie consommée a un coût pour la planète et à inciter gouvernements et particuliers à agir pour le climat. Les énergies fossiles (charbon, gaz, pétrole), utilisées notamment dans la production d'électricité, sont responsables des 3/4 des émissions de gaz à effet de serre, à l'origine du réchauffement climatique.

Par un accord conclu le 12 décembre lors de la COP21 à Paris, la communauté internationale s'est engagée à maintenir le réchauffement climatique "bien en deçà de 2 degrés" par rapport à l'ère préindustrielle.

la rédaction avec AFP