Des chercheurs néerlandais préparent un prototype d'utérus artificiel pour les bébés prématurés

Des chercheurs néerlandais ont obtenu 2,9 millions d'euros, grâce au programme Horizon 2020 de l'Union européenne, pour avancer dans leurs recherches sur la création d'un utérus artificiel pour accueillir les bébés prématurés.

2,9 millions d'euros. C'est la somme qui a été attribuée, ce mardi, à des chercheurs de l'université technique d'Eindhover, aux Pays-Bas, par le programme Horizon 2020 de l'Union européenne, pour avancer dans leurs recherches sur la création d'un utérus artificiel pour accueillir les bébés prématurés. 

Le prototype en cours d'élaboration devrait permettre aux bébés d'être placés en respiration artificielle, dans des conditions similaires à celles d'un véritable utérus. Le nouveau-né baignera ainsi dans un liquide, entendra le battement d'un cœur et recevra de l'oxygène et des nutriments à travers un placenta artificiel qui sera connecté à lui par son cordon ombilical. Une avancée par rapport aux incubateurs actuels qui ne reproduisent pas toutes ces conditions. 

"Quand les bébés sont dans cet environnement, ils éprouvent, voient, sentent et écoutent comme s'ils étaient dans l'utérus d'une mère", a expliqué au Gardian Guid Oei, un professeur de l'université néerlandaise. 

Un prototype fonctionnel dans les cinq ans

En 2017, des chercheurs du Chrildren's Hospital de Philadelphie, aux Etats-Unis, ont créée une sorte d'utérus artificiel, baptisé "biobag", qui a permis de garder en vie des agneaux nés à l'équivalent de 23 semaines pour une grossesse humaine. Les agneaux se sont développés correctement dans les "biobag" et ont ensuite grandi normalement quand ils en ont été extraits.

L'équipe de chercheurs néerlandais espère avoir un prototype fonctionnel à destination des cliniques dans les cinq ans. Ce serait alors une première mondiale.

Clément Boutin