BFMTV
Sciences

Des chercheurs découvrent que des vers peuvent digérer le polystyrène

L'homme d'affaires koweïtien Jassem Bouabbas montre des larves dans sa ferme au Koweït, le 20 mai 2021. (Photo d'illustration)

L'homme d'affaires koweïtien Jassem Bouabbas montre des larves dans sa ferme au Koweït, le 20 mai 2021. (Photo d'illustration) - YASSER AL-ZAYYAT © 2019 AFP

Cette découverte pourrait permettre de faire du polystyrène une matière biodégradable, selon une équipe de chercheurs.

Et si des vers pouvaient permettre d'éliminer les déchets faits de polystyrène? C'est ce que semblent avoir découvert des chercheurs après une étude menée sur les Zophobias Morio, communément appelés vers de farine, dont les résultats ont été publiés dans la revue Microbial Genomics et repris par The Independant.

Pour le découvrir, les scientifiques de l'université du Queensland en Australie ont fait suivre différents régimes alimentaires à trois groupes de larves pendant trois semaines: le premier a été nourri avec de la mousse de polystyrène, le deuxième avec du son, et le troisième est resté à jeun.

A l'issue de ces trois semaines, ils ont découvert que les vers nourris uniquement avec du polystyrène ont "non seulement survécu mais ont même pris un peu de poids", a expliqué l'un des chercheurs.

"Cela suggère que les vers peuvent tirer de l'énergie du polystyrène, très probablement avec l'aide de leurs microbes intestinaux" a ajouté Chris Rinke.

"Des mini-usines de recyclage"

Le scientifique a alors comparé ces larves à des "mini-usines de recyclage", capables de "déchiqueter le polystyrène avec leur bouche et le nourrir ensuite avec les bactéries de leur intestin" permettant alors de dégrader cette matière polluante.

L'équipe de chercheurs entend développer ces bactéries intestinales afin de continuer à étudier leurs capacités à biodégrader le polystyrène.

"Nous pourrons ensuite examiner comment nous pouvons étendre ce processus à un niveau requis pour toute une usine de recyclage", a commenté Jiarui Sun, chercheur du groupe.
Emilie Roussey