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Découverte d'une tique contenant du sang d'un dinosaure

Image d'illustration dans e musée d'Histoire naturelles de Paris

Image d'illustration dans e musée d'Histoire naturelles de Paris - Martin BUREAU / AFP

Quatre tiques vieilles de 99 millions d'années ont été retrouvées, dont l'une, gorgée de sang et accrochée à une plume, appartenant immanquablement à un dinosaure.

Les tiques se gorgeaient de sang de dinosaures bien avant de devenir le cauchemar des marcheurs et de tout ce qui a des poils ou des plumes. En effet, selon une étude publiée dans la revue Nature Communications, une équipe de chercheurs espagnols et britanniques a trouvé en Birmanie quatre tiques parfaitement conservées dans de l'ambre (résultant des sécrétions de végétaux fossilisés), vieille de 99 millions d'années. 

Une plume appartenant à un dinosaure

Parmi ces quatre parasites surgis du passé, l'un, de la famille des "Tiques terribles de Dracula", était "gorgé de sang", un autre avait une patte "empêtrée" dans une plume, appartenant immanquablement à un dinosaure puisque les oiseaux n'existaient pas encore.

"Il est extrêmement rare de découvrir des fossiles de parasites hématophages directement liés aux restes de leurs hôtes", explique Xavier Delclòs de l'université de Barcelone, coauteur de l'étude.

De quelques micromètres à deux millimètres de long, l'acarien se fixe sur la peau de sa proie pour se nourrir de son sang, pouvant ainsi propager des maladies.

Impossible d'extraire de l'ADN de dinosaure

"Alors que les oiseaux sont les uniques descendants des dinosaures théropodes à avoir survécu à l'extinction de masse de la fin du Crétacé il y a 66 millions d'années, les tiques ne se sont pas juste accrochées à la vie, elles se sont développées", disent les chercheurs.

Découverte d'ADN de dinosaure à l'intérieur de la tique, semblable à une scène du film Jurassic Park? Pas pour cette fois: "toutes les tentatives pour extraire L'ADN des échantillons d'ambre se sont révélées infructueuses", précise dans un communiqué le musée d'histoire naturelle de l'université d'Oxford.

S.Z avec AFP