D'après une étude, le manque de sommeil peut influencer notre démarche

Ne pas dormir assez peut avoir des conséquences sur l'équilibre et sur notre capacité à contrôler notre démarche, indique une étude publiée ce mardi.

Dépression, AVC... Depuis des années, les scientifiques se sont attelés à déceler les conséquences que peut avoir le manque de sommeil sur la santé. D'après les conclusions d'une nouvelle étude, publiée ce mardi, ne pas dormir assez peut également influer sur l'équilibre, et donc la démarche.

"Les résultats montrent que la démarche n'est pas un processus automatique, elle peut être affectée par le manque de sommeil", résumé dans un communiqué l'un des auteurs de l'étude, le professeur Hermano Krubs, de l'école de médecine du Maryland. En effet, le cerveau réagit à de nombreux stimuli, visuels et auditifs, qui peuvent influencer notre démarche.

Nuit blanche avant un test de marche

Cette nouvelle étude, publiée dans la revue scientique Scientific Reports, s'est focalisée sur des étudiants d'université. Pendant 14 jours, ils ont été équipés d'un appareil enregistrant leur routine de sommeil et le temps d'activité quotidien. Les étudiants ont reçu comme consigne de ne pas modifier leur routine.

La veille du 14e jour, certains étudiants ont fait une nuit blanche, avant de d'effectuer un test de marche sur un tapis roulant réglé à vitesse constante, au rythme d'un métronome. "Les erreurs étaient plus nombreuses chez les personnes souffrant de manque de sommeil", a noté l'auteur principal de l'étude, Arturo Forner-Cordero, professeur à l'université de São Paulo.

Compenser par des grasses matinées?

Si, en moyenne, les étudiants dormaient six heures par nuit, ceux qui ont fait la grasse matinée lors des week-ends, compensant leur déficit de sommeil, ont mieux réussi le test. "Dans l'idéal, tout le monde devrait dormir huit heures par nuit. Si on ne peut pas, il faut compenser aussi régulièrement que possible", a notamment souligné Hermano Krubs.

Toutefois, d'après le réseau Morphée, cette stratégie n'est pas forcément bénéfique. "Récupérer du temps de sommeil le week-end avec de longues grasses matinées n’est pas toujours 'rentable', car la qualité de sommeil se détériore quand le sommeil est trop décalé: deux heures de décalage entre l'heure de lever de la semaine et celle du week-end est le maximum de ce que peut absorber votre horloge biologique sans conséquences négatives", détaille l'association sur son site.

Fanny Rocher