Colère en Vendée après la réduction des "zones noires" Xynthia

NANTES (Reuters) - Deux experts mandatés par le gouvernement préconisent de réduire le nombre de maisons à détruire en Vendée dans les zones touchées en février par la tempête Xynthia, suscitant la colère des élus locaux.

Selon leur rapport, rendu public mardi et remis vendredi dernier au ministre de l'Ecologie, Jean-Louis Borloo, seules 761 habitations devraient être rachetées par l'Etat à L'Aiguillon et La Faute-sur-Mer, contre 945 initialement, écrit mardi Le Figaro sur son site internet.

Le gouvernement avait dans un premier temps présenté comme non négociable le plan des "zones noires", rebaptisées "zones de solidarité" et qui a suscité de vives protestations, de nombreux habitants concernés par les destructions potentielles n'ayant pas été touchés par Xynthia.

Malgré ces concessions, le dossier pose de nouveaux problèmes, puisqu'une vingtaine de maisons échappant finalement au zonage ont déjà fait l'objet d'une promesse de vente.

Le rapport des deux experts a provoqué la colère du président du conseil général de Vendée, Philippe de Villiers. Il juge ses conclusions "inacceptables", dans un courrier adressé au Premier ministre, François Fillon, et envoyé à la presse.

"Vos missi dominici n'ont pas daigné prendre contact avec le conseil général ou les parlementaires", dit Philippe de Villiers, qui demande au gouvernement "de bien vouloir revoir (la) copie en reprenant contact avec tous les élus".

Le rapport des deux experts ne retient pas la proposition du conseil général de Vendée de créer une nouvelle catégorie pour les maisons peu ou pas inondées, où les habitants auraient pu continuer à vivre après avoir été "adaptées".

Les inondations qui ont suivi la tempête Xynthia ont fait 29 morts à La Faute-sur-Mer dans la nuit du 27 au 28 février.

Guillaume Frouin, avec Thierry Lévêque à Paris, édité par Gilles Trequesser