Centrales nucléaires en grève: faut-il craindre un black-out?
En pleine pénurie de carburants sur fond de contestation contre la loi Travail, les salariés du nucléaire sont appelés par la CGT-Energie à grossir les rangs de la fronde.
Le personnel de la centrale thermique de Nogent-sur-Seine dans l'Aube a déjà voté l'arrêt total des deux réacteurs pour ce jeudi et d'autres pourraient lui emboîter le pas. L'objectif est de compliquer la production d'électricité.
Sites bloqués, barrages filtrants et arrêts de réacteurs
Le syndicat a promis des perturbations, avec coupures d'électricité et baisses de charges à la clef.
"C'est sur tous les moyens de production qu'il y aura une action dès ce soir. Sur le nucléaire, sur le thermique. Sans compter le blocage des terminaux méthaniers gaziers. Il y aura des conséquences sur la production d'électricité donc moins d'électricité sur le réseau", a prévenu Marie-Claire Cailletaud, la porte-parole de la fédération.
Pas de black-out en vue
Mais le réseau électrique ne devrait pas connaître de blackout, selon les spécialistes.
"Le réseau électrique est fait pour pouvoir se passer d'une centrale nucléaire et même de plusieurs réacteurs puisque ça peut arriver pour des questions de sûreté ou parce qu'il y a une panne mécanique", a assuré Bruno Comby, un ingénieur spécialisé dans le nucléaire.
Par ailleurs, même lorsqu'elles sont en grève, les équipes sont tenues de respecter un service minimum de production. De plus, les importations d'électricité de l'étranger permettront d'assurer l'alimentation en électricité de la France pour les prochains jours.