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Centrales nucléaires : deuxième intrusion ce mercredi

Deux intrusions dans des centrales nucléaires le même jour

Deux intrusions dans des centrales nucléaires le même jour - -

Un homme a été interpellé après avoir pénétré ce mercredi dans l’enceinte de la centrale nucléaire de Civaux (Vienne). C’est la deuxième intrusion dans une centrale nucléaire, quelques heures après qu’un militant de Greenpeace a survolé la centrale de Bugey.

Un homme a été interpellé ce mercredi après avoir pénétré dans l'enceinte de la centrale nucléaire de Civaux (Vienne). « Je suis à l'intérieur, je suis caché dans un taillis », a-t-il indiqué à l'AFP, précisant avoir réussi à pénétrer peu avant 12h sur le site de la centrale par un portail permettant l'entrée des voitures. Il s’agit d’Hervé Couasnon, le « poète-escaladeur », célèbre pour avoir approché de près en 2002 l'ex-Premier ministre Jean-Pierre Raffarin à la tribune de l'Assemblée nationale.
Cette intrusion fait suite à celle qui a eu lieu dans la centrale de Bugey à l’aube ce mercredi par un militant de Greenpeace. Celui-ci a survolé la centrale à l’aide d’une voile à moteur, et a réussi à déposer un fumigène sur le toit d’un réacteur avant de se poser dans l’enceinte de l’édifice. L'association écologiste a révélé avoir aussi survolé en novembre l'usine de la Hague (Manche), relançant le débat sur la sécurité des installations nucléaires.

« il n’y a jamais eu remise en cause de la sécurité de nos installations »

Dominique Minière est le directeur du parc nucléaire EDF. Sur RMC, il affirme qu' « à aucun moment il n’y a eu remise en cause de la sécurité de nos installations. Le militant de Greenpeace a atterri à 7h38 sur notre site, et dans les 8 minutes qui ont suivi, non seulement il était détecté mais il était aussi intercepté et arrêté. Avec un ULM, on ne transporte pas grand-chose : un fumigène, comme le militant l’a montré, un pot de peinture… Si un avion rentrait dans la zone en question, il serait détecté à ce moment-là. Il y a des mesures d’interception de cet avion mises en place pour que l’armée de l’air soit amenée à intervenir, pour intercepter des personnes qui se seraient rapprochées de la zone interdite de survol. »
De son côté, le ministère de l'Industrie a réagi dans un communiqué, affirmant que les deux installations nucléaires qui ont été la cible d'intrusions ce mercredi n'ont pas « un seul instant » été mises en danger et les plans de sécurité « ont été efficaces ».