BFMTV
Sciences

Cancer du sein: bientôt un dispositif de dépistage intégré dans les soutiens-gorge?

Un médecin analyse des clichés radiologiques (photo d'illustration)

Un médecin analyse des clichés radiologiques (photo d'illustration) - istock

Les chercheurs de l’Université de Nottingham Trent espèrent que l’appareil, suffisamment petit pour être intégré dans un soutien-gorge, pourra améliorer le suivi des tumeurs malignes.

Dépister le cancer du sein grâce à un soutien-gorge? Bientôt possible! Des scientifiques britanniques travaillent actuellement sur un dispositif capable de suivre le développement d'une tumeur dans le sein grâce à un capteur implanté à l'intérieur d'un soutien-gorge, rapporte The Guardian.

"Nous ouvrons la porte à l'étude d'une autre méthode de dépistage du cancer du sein qui pourrait être effectuée dans le confort du domicile de la patiente", s'est réjouie le Dr Yang Wei au quotidien britannique.

L'appareil, en cours de développement au Centre d’innovation en technologies médicales de l’Université de Nottingham Trent (NTU), utilisera un courant électrique pour scanner les potentiels changements de fluides opérés à l’intérieur et à l’extérieur des cellules du sein.

Des données disponibles sur smartphone

Selon les scientifiques, le dispositif pourrait être inséré dans le soutien-gorge d'une patiente ou intégré dans la conception d'un nouveau soutien-gorge à destination des personnes atteintes du cancer du sein.

Une fois porté, l'appareil devra être en mesure de récolter des informations sur l'état de santé de la patiente et de les envoyer en temps réel sur son téléphone et à son médecin.

Si ce nouveau dispositif représente une véritable innovation sur le plan médical, il s'agit avant tout de prévoir "à quelle vitesse la tumeur se développe", explique Dr Yang Wei. "Le cancer du sein peut se développer très rapidement. Il peut prendre 1 millimètre en six mois comme 2 millimètres en six semaines".

Selon l'organisation Cancer Research UK, plus de 55.000 nouveaux cas de cancer du sein sont détectés au Royaume-Uni chaque année. Grâce à cette nouvelle technologie, les chercheurs espèrent optimiser la surveillance des tumeurs, qui s'avère jusqu'à présent difficile dans le cas de celles mesurant moins d'un centimètre.

Pour le moment, le dispositif n’a pas encore été testé cliniquement, mais l'équipe en charge du projet prévoit de le faire dans les prochaines années.

Orlane Edouard