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Camargue: la baleine échouée sur une plage pourrait exploser

La baleine échouée sur une plage de Camargue mesure 15 mètres de long et pèse plus de 20 tonnes.

La baleine échouée sur une plage de Camargue mesure 15 mètres de long et pèse plus de 20 tonnes. - Capture vidéo BFMTV

Depuis vendredi, les habitués des plages des Saintes-Maries-de-la-Mer, dans les Bouches-du-Rhône, sont confrontés au cadavre d'une baleine échouée. Depuis, les autorités étudient les possibilités pour évacuer le mammifère long de 15 mètres.

Comment déplacer un cadavre de vingt tonnes? C'est la question à laquelle sont confrontées les autorités des Bouches-du-Rhône qui doivent se débarrasser d'une baleine échouée sur une plage à quelques kilomètres des Saintes-Maries-de-la-Mer. La solution la plus simple serait encore de la laisser comme elle se trouve actuellement, mais le risque bactériologique est trop important.

Vendredi, le cadavre d'un rorqual commun, une espèce de cétacé de la famille des baleines, gît sur une plage du littoral camarguais. "C'est un rorqual d'une quinzaine de mètres de long, dans un état de décomposition avancé", a indiqué la préfecture maritime de la Méditerranée.

Corps trop décomposé

Véritable spectacle pour les touristes, elle est aussi un casse-tête pour les autorités. Car la carcasse, trop décomposée pour intéresser les scientifiques, l'est toutefois insuffisamment pour causer un problème sanitaire. Toutefois, la pêche à pied dans les environs immédiats du cadavre est déconseillée, ainsi que son contact direct avec la peau, a souligné le sous-préfet d'Istres, Simon Babre.

Probablement mort en mer, le rorqual aurait ensuite été poussé vers la côte pour s'échouer vers le phare de la Gacholle. Un problème de taille - et de poids - pèse désormais sur les épaules des autorités pour évacuer l'animal. 

Risque d'explosion

Deux solutions sont envisagées depuis samedi: une évacuation par voie maritime ou par voie terrestre. Pour la première, les bancs de sable empêchant les bateaux de remorquage d'approcher pose un problème, comme l'explique au Midi Libre Anaïs Cheiron, chargée de mission de la Réserve nationale de Camargue. Pour la seconde option, il s'agirait de faire venir un camion et une grue sur la plage, avant de découper l'animal.

Et c'est là que le principal risque se manifeste. En effet, "il peut y avoir des bactéries qui s'échappent du corps, et surtout un risque d'explosion", commente Eric Coulet, le directeur de la Réserve. Car, sous l'effet de la chaleur, "des gaz se forment à l'intérieur du corps, et s'accumulent jusqu'à exploser". 

J.C. avec AFP