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Cafouillage sur la fermeture de Fessenheim

La ministre de l'Ecologie a laissé entendre que la fermeture de Fessenheim pourrait être reportée à 2018. Or, François Hollande avait promis de fermer la centrale nucléaire durant son quinquennat. Un couac qui passe mal.

Ségolène Royal a-t-elle parlé un peu vite? La ministre de l'Ecologie a annoncé mardi matin que la centrale nucléaire de Fessenheim serait fermée à la mise en service du réacteur nucléaire EPR de Flamanville, fin 2018. Soit un an après la date butoir de fermeture de Fessenheim promise par le candidat Hollande en 2012. Des propos ambigus qui ont provoqué l'ire des Verts, de Jean-Luc Mélenchon et des associations environnementales.

Le gouvernement corrige le tir

Quelques heures plus tard, le gouvernement a tenu à préciser les propos de Ségolène Royal et à corriger son couac. Une source gouvernementale a indiqué mardi soir que la centrale serait fermée "d'ici à la fin" du quinquennat, en 2017. Cela "reste l'objectif" du gouvernement, a poursuivi cette source.

Ségolène Royal "n'a pas parlé de 2018 pour la fermeture de Fessenheim", a poursuivi cette source. En fin d'après-midi, sur Twitter, la ministre avait déjà tenu à assurer que "la fermeture de Fessenheim n'est pas reportée", mais qu'elle devait être organisée dans le cadre de la nouvelle loi. 

"Il n'y a aucun sujet de polémique", a tranché sur Twitter la ministre de l'Environnement, alors que ses premiers propos avaient été fraîchement accueillis dans les milieux antinucléaires, chez Les Verts, mais aussi à Berlin.

"C'est une faute politique très lourde"

"Fessenheim est un danger aujourd'hui pour la population. Avec l'écotaxe, le diesel, la pollution de l'air et désormais cette centrale, Ségolène Royal apparaît désormais comme la ministre du Renoncement durable. C'est une faute politique très lourde", a accusé Yannick Jadot, député européen Les Verts, interrogé par BFMTV. Pour André Hatz, porte-parole de l'association Stop Fessenheim, la ministre joue "la politique de l'autruche: ce qu'elle attend, c'est de refiler le bébé à ceux qui vont lui succéder". 

La ministre allemande de l'Environnement, Barbara Hendricks, s'est dite, elle, "très déçue" et a rappelé s'être adressée "à plusieurs reprises" à Ségolène Royal "pour plaider pour un arrêt le plus rapide possible de cette vieille centrale", mise en service en 1977 au bord du Rhin.

la rédaction avec AFP