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Bussereau renonce à un "impôt Xynthia" en Charente-Maritime

Le littoral atlantique près de La Rochelle après le passage de la tempête Xynthia. Le président du Conseil général de Charente-Maritime Dominique Bussereau (UMP) annonce renoncer à son projet d'augmenter les impôts de 6% dans son département pour financer

Le littoral atlantique près de La Rochelle après le passage de la tempête Xynthia. Le président du Conseil général de Charente-Maritime Dominique Bussereau (UMP) annonce renoncer à son projet d'augmenter les impôts de 6% dans son département pour financer - -

BORDEAUX - Le président du Conseil général de Charente-Maritime Dominique Bussereau (UMP) annonce renoncer à son projet d'augmenter les impôts de 6%...

BORDEAUX (Reuters) - Le président du Conseil général de Charente-Maritime Dominique Bussereau (UMP) annonce renoncer à son projet d'augmenter les impôts de 6% dans son département pour financer les dépenses engendrées par la tempête Xynthia.

Ce projet devait être soumis au vote des conseillers généraux le 16 avril.

Selon Dominique Bussereau, le département devra dépenser environ 27 millions d'euros pour faire face aux coûts de la tempête, qui a ravagé le littoral vendéen le 28 février.

"Nous avons la possibilité de ne pas augmenter l'impôt", a déclaré Dominique Bussereau à Reuters lors d'un entretien téléphonique.

Il a précisé avoir pris en compte trois éléments pour changer d'avis, dont l'aspect "anxiogène" d'un nouvel impôt "au moment où les gens sont dans une grande détresse dans le département".

De plus, a-t-il expliqué, "le Premier ministre a rendu un arbitrage permettant au conseil général de percevoir dès cette année au lieu de 2011 la TVA sur les travaux liés aux destructions dues à la tempête, soit 3,4 millions d'euros que je n'avais pas prévus".

Il a également précisé que les services du conseil général avaient pu faire un état de travaux prévus en 2010 qui pouvaient être redéployés en 2011.

Dominique Bussereau est également revenu sur le découpage des "zones noires" dans lesquelles près de 600 maisons devraient être détruites pour le seul département de la Charente-Maritime.

La définition de ces zones suscite colère et incompréhension au sein de la population. Certains riverains ont manifesté samedi sur le littoral, promettant de poursuivre l'Etat en justice pour contester la destruction de leurs maisons.

"Je suis solidaire des décisions du gouvernement visant à protéger la population du danger", a dit Dominique Bussereau qui souhaite cependant qu'un "dialogue soit établi pour voir si on peut améliorer la copie".

"Mon rôle en tant que membre du gouvernement est d'être solidaire du préfet, et je le suis, mais en tant qu'élu local, je pense pouvoir jouer un rôle de facilitateur. Je suis donc à la disposition de tous", a-t-il assuré.

Claude Canellas, édité par Pascal Liétout