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Avant le Grenelle II, Borloo dément tout recul sur l'écologie

Le ministre de l'Ecologie, Jean-Louis Borloo, dément tout recul politique sur les questions écologiques avant le débat parlementaire sur le deuxième projet de loi issu du Grenelle de l'environnement, qui doit s'ouvrir mardi à l'Assemblée. /Photo prise le

Le ministre de l'Ecologie, Jean-Louis Borloo, dément tout recul politique sur les questions écologiques avant le débat parlementaire sur le deuxième projet de loi issu du Grenelle de l'environnement, qui doit s'ouvrir mardi à l'Assemblée. /Photo prise le - -

PARIS - Le ministre de l'Ecologie, Jean-Louis Borloo, dément tout recul politique sur les questions écologiques avant le débat parlementaire sur le...

PARIS (Reuters) - Le ministre de l'Ecologie, Jean-Louis Borloo, dément tout recul politique sur les questions écologiques avant le débat parlementaire sur le deuxième projet de loi issu du Grenelle de l'environnement.

Selon les associations de défense de l'environnement et les élus Verts, le texte, que les députés doivent examiner à partir de mardi, a été vidé de sa substance dans un contexte, dénoncent-ils, de recul général du droit de l'environnement.

Depuis l'échec du sommet international de Copenhague sur le réchauffement climatique en décembre dernier, le gouvernement a retiré son projet de taxe carbone et reporté l'écotaxe sur les poids lourds à l'après 2012.

Dans Les Echos, Jean-Louis Borloo défend les avancées acquises en France, par rapport aux autres pays européens, grâce à la première loi née de la grande concertation menée par le gouvernement à l'automne 2008.

"Sur 273 engagements du Grenelle Environnement, plus de 90% sont déjà réalisés ou en cours de réalisation", déclare le ministre. "Pour le reste, nous devons continuer à démontrer la réalité économique de la croissance verte et surtout réaffirmer le sens politique de notre action sans laisser l'idéologie reprendre le dessus."

"Il n'y a aucun recul politique", assure-t-il, avant cependant d'ajouter: "Mais ne soyons pas dupe, de telles avancées en si peu de temps n'arrangent pas tout le monde!"

"Pour moi, c'est très clair: ce ministère doit continuer à rassembler l'ensemble des acteurs économiques et écologistes pour renforcer la compétitivité de notre pays. La prise en compte de l'écologie dans l'économie et inversement s'inscrit dans une logique 'gagnant-gagnant'", souligne-t-il.

L'ÉOLIEN PARTICULIÈREMENT INQUIET

Associations et écologistes appellent à manifester mardi après-midi devant l'Assemblée nationale pour marquer le début de la discussion parlementaire sur la "boîte à outils" du Grenelle.

De plus, les partisans de l'énergie éolienne, particulièrement inquiets du Grenelle II, organisent un rassemblement en fin de matinée au pied de la tour Montparnasse avant de gagner le ministère de l'Ecologie.

La fédération de l'énergie éolienne (FEE) estime que plusieurs amendements déposés remettent totalement en cause le développement de l'énergie du vent en France.

En l'état actuel du texte, les éoliennes seront soumises à partir de 2011 au régime des installations classées pour l'environnement (ICPE), ce qui signifierait, selon leurs défenseurs, un "arrêt de mort".

Pour les Verts, la loi Grenelle 2 est une "supercherie" en ce qui concerne les énergies renouvelables, photovoltaïque ou éolienne.

Dans un communiqué, ils dénoncent un récent rapport parlementaire, rédigé par l'UMP Patrick Ollier, qui propose une "accumulation d'entraves administratives" qui sera "meurtrière" pour l'énergie éolienne à leurs yeux.

France Nature Environnement, à l'instar de sept autres organisations comme la Fondation Nicolas Hulot ou le WWF, appelle cependant les députés à voter le projet de loi Grenelle II même s'il a été "rogné sur certains points".

"Cette étape doit être franchie par le haut: le texte doit sortir de ces débats enrichi, et non amoindri", déclare Bruno Genty, président de FNE.

Laure Bretton