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Au moins 79 morts dans des inondations au Brésil

Des pluies torrentielles ont provoqué des inondations et des glissements de terrain qui ont fait au moins 79 morts à Rio de Janeiro (photo) et dans sa région, paralysant les transports et la vie commerciale. /Photo prise le 6 avril 2010/REUTERS/Sergio Mor

Des pluies torrentielles ont provoqué des inondations et des glissements de terrain qui ont fait au moins 79 morts à Rio de Janeiro (photo) et dans sa région, paralysant les transports et la vie commerciale. /Photo prise le 6 avril 2010/REUTERS/Sergio Mor - -

RIO DE JANEIRO - Des inondations et des glissements de terrain provoqués par des pluies torrentielles ont fait au moins 79 morts à Rio de Janeiro et...

RIO DE JANEIRO (Reuters) - Des inondations et des glissements de terrain provoqués par des pluies torrentielles ont fait au moins 89 morts à Rio de Janeiro et dans sa région, paralysant les transports et les activités commerciales.

La plupart des victimes ont été emportées par les quelque 180 coulées de boue qui ont dévasté des "favelas" (bidonvilles) à flanc de colline après quinze heures de pluies diluviennes ininterrompues.

Un porte-parole des pompiers de Rio a fait état d'au moins 40 blessés et indiqué que les recherches se poursuivaient pour plusieurs disparus.

Selon le maire, Eduardo Paes, on compte 26 morts dans la ville elle-même et 10.000 maisons sont menacées, notamment dans les bidonvilles, qui abritent un habitant sur cinq. Les pompiers ont annoncé un bilan total provisoire de 89 tués.

"La situation est critique. Les routes sont inondées et coupées. Nous recommandons aux gens de rester chez eux", a déclaré Eduardo Paes.

"MAISON ENVAHIE DE BOUE"

Ce sont les pluies les plus importantes à se déverser depuis trente ans sur la ville de Rio, la deuxième du pays après Sao Paulo et qui accueillera des rencontres de la Coupe du Monde 2014 et les Jeux olympiques de 2016.

On a enregistré 28,8 cm de précipitations en moins de 24h, soit plus que la prévision pour tout le mois d'avril, selon les météorologistes.

Joabes Araujo da Silva, vendeur de 21 ans, a rapporté sur la chaîne Globo avoir tout perdu lorsque sa maison a été emportée par une coulée de boue dans le quartier de Buraco Quente.

"La maison était envahie de boue et je n'ai pu sortir que lorsque mon père a réussi à ouvrir la porte. Il était impossible de passer par la fenêtre. Quand la maison dans laquelle j'ai vécu pendant 20 ans s'est effondrée, c'était la chose la plus terrifiante", a-t-il raconté.

Lui et sa famille vivent à présent chez un de ses oncles, et ont dû emprunter des vêtements.

Les vols de la matinée à destination ou au départ de cette mégapole de six millions d'habitants ont été annulés ou ont subi de gros retards. De nombreuses banlieues sont privées de courant électrique et de moyens de transport.

Le long de la célèbre plage de Copacabana, les riverains pataugeaient dans de l'eau leur arrivant au-dessus de la cheville.

Le président Luiz Inacio Lula da Silva a dû annuler une visite prévue dans des bidonvilles où il devait inaugurer des chantiers de travaux publics.

Les services météorologiques prévoient de nouvelles pluies dans les jours à venir, faisant redouter d'autres coulées de boue meurtrières dans des sols déjà détrempés.

Des glissements de terrain avaient déjà fait 76 morts en janvier dans les Etats de Rio, de Sao Paulo et de Minas Gerais.

Rodrigo Viga Gaier. Jean-Loup Fiévet et Gregory Schwartz pour le service français, édité par Pascal Liétout