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Au moins 15 morts lors du passage de la tempête Xynthia

Evacuation des habitants d'une maison inondée à A L'Aiguillon sur Mer, en Vendée. Au moins quinze personnes ont trouvé la mort samedi et dimanche lors du passage de la tempête Xynthia, qui a provoqué de très importants dégâts matériels sur la façade atlan

Evacuation des habitants d'une maison inondée à A L'Aiguillon sur Mer, en Vendée. Au moins quinze personnes ont trouvé la mort samedi et dimanche lors du passage de la tempête Xynthia, qui a provoqué de très importants dégâts matériels sur la façade atlan - -

par Guillaume Frouin et Claude Canellas NANTES - Au moins quinze personnes ont trouvé la mort samedi et dimanche lors du passage de la tempête...

par Guillaume Frouin et Claude Canellas

NANTES (Reuters) - Au moins quinze personnes ont trouvé la mort samedi et dimanche lors du passage de la tempête Xynthia, qui a provoqué de très importants dégâts matériels sur la façade atlantique.

Selon ErDF, la filiale de distribution d'électricité d'EDF, près d'un million de foyers étaient privés d'électricité dimanche à la mi-journée sur tout le territoire.

La ministre de l'Economie, Christine Lagarde, a annoncé que "des forces de sécurité civile (avaient) été mobilisées par le ministère de l'Intérieur pour soutenir les efforts des pompiers en particulier dans les départements du littoral".

Xynthia, qui a frappé dimanche l'Ile-de-France avant de se diriger vers l'est de la France, la Belgique et le Luxembourg, est une "tempête d'une ampleur et d'une intensité peu communes", selon Météo France.

Elle devrait cependant "être moins forte que celles de décembre 1999" qui avait causé la mort de plus de 90 personnes en France, précise l'organisme dans un communiqué.

Pour la première fois depuis les deux tempêtes de 1999, baptisées Lothar et Martin, quatre départements avaient été placés en "vigilance rouge" (Deux-Sèvres, Vendée, Vienne, Charente-Maritime).

A la mi-journée dimanche, une cinquantaine de départements restaient en "vigilance orange" principalement dans l'est du pays et le "niveau de vigilance demeure élevé pour les cours d'eau bretons", précise Météo France.

Des rafales de vent allant de 130 à 140 km/h ont été enregistrées samedi sur le littoral et 120 à 125 km/h à l'intérieur des terres.

La tempête a perturbé les transports, provoquant d'importants retards sur le réseau TGV vers l'ouest de la France et l'annulation de vols à Orly et Roissy-Charles-de-Gaulle.

Au moins sept personnes sont décédées en Vendée, où les vents violents se sont combinés à un très fort coefficient de marée, provoquant par endroits des mini-raz de marée, notamment près de La Rochelle.

Le préfet Jean-Jacques Brot a dit sa crainte de voir ce bilan s'alourdir dans la journée. "La montée des eaux, de 50 cm à 1,50 m, a été très rapide", a expliqué à Reuters son directeur de cabinet, Frédéric Rose.

PAS ENCORE D'ÉTAT DE "CATASTROPHE NATURELLE"

Quelque 70 personnes ont déjà été évacuées sur l'ensemble du département, où 450 pompiers et 200 gendarmes sont à pied d'oeuvre.

Deux hélicoptères de la sécurité civile et de la gendarmerie survolent la zone, afin de procéder à des hélitreuillages si besoin.

En Charente-Maritime, qui avait payé le plus lourd tribut humain en 1999, au moins cinq personnes ont été tuées, principalement des personnes âgées qui ont été prises au piège par la montée des eaux.

Au total, "117 sauvetages ont été réalisés dans la nuit en particulier sur les zones côtières où les dégâts sont très importants", a-t-on précisé à la préfecture de Charente-Maritime.

Onze hélicoptères sont mobilisés et des renforts militaires sont attendus dans la journée.

Samedi, on avait recensé deux morts en Loire-Atlantique, des pêcheurs à pied qui auraient été emportés par une vague provoquée par les vents de Xynthia, et un homme tué par la chute d'un arbre en Haute-Garonne.

Sur Europe 1, Christine Lagarde a estimé qu'il fallait attendre "que la tempête soit passée" pour prendre un arrêté de catastrophe naturelle, qui détermine en partie l'intervention des assureurs.

Dans un communiqué, elle les appelle à une "mobilisation exemplaire afin d'accélérer les procédures d'indemnisation et de réparation, et afin de permettre l'envoi dès que possible d'experts dans les zones concernées afin d'évaluer les dégâts".

Avec Laure Bretton