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Arnaud Montebourg sur BFMTV : "le nucléaire est une filière d'avenir"

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Arnaud Montebourg, ministre du Redressement productif, a déclaré ce dimanche sur BFMTV que "le nucléaire est une filière d'avenir" tout en reconnaissant qu'il fallait qu'il soit "rééquilibré". "Avec une augmentation continue de la consommation des ménages et industrielle, même en maintenant notre parc de centrales actuel", la question est de savoir "si nous allons continuer à investir", a-t-il affirmé. "Pour ma part, je considère que le nucléaire est une filière d'avenir".

Europe-Ecologie-Les Verts a fait part dimanche soir de son étonnement après ses déclarations, le parti écologiste y voyant des "propos isolés". Nous réagissons en n'attachant pas plus d'importance que cela" au propos d'Arnaud Montebourg "que nous connaissions déjà comme étant pro-nucléaire", a déclaré Jean-Philippe Magnen, porte-parole d'EELV. "Le président a annoncé un grand débat national sur l'énergie. Il a pris un certains nombres d'engagements de réduire la part du nucléaire", a-t-il ajouté.

Interrogé sur BFMTV à propos des promesses du candidat François Hollande de réduire le nucléaire en France, Arnaud Montebourg a répondu que "la réduction (du nucléaire) se conjugue dans une équation à deux chiffres: la quantité de ce que l'on consomme chaque année, qui augmente, et l'offre". "Nous avons besoin d'énergie et pas trop chère", a-t-il dit, et "la France a un atout extraordinaire entre ses mains (avec ses centrales nucléaires, ndlr) qui lui a permis de bâtir son industrie". Grâce au nucléaire, l'industrie française a pu "passer les épreuves, y compris les chocs pétroliers, la crise...", a-t-il ajouté, "c'est une énergie abordable".

Durant la campagne présidentielle, François Hollande avait promis d'engager "la réduction de la part du nucléaire dans la production d'électricité de 75% à 50% à l'horizon 2025", conformément à l'accord électoral qui avait été négocié dans la douleur entre le PS et les écologistes d'EELV. Ces derniers défendaient une sortie du nucléaire. Mais le président a déclaré, avant et après son élection, qu'il fermerait durant son quinquennat une seule centrale, celle de Fessenheim (Haut-Rhin), doyenne du parc nucléaire hexagonal, et qu'il achèverait la construction de l'EPR (réacteur de 3e génération) de Flamanville (Manche). Ce nouveau réacteur est censé entrer en service en 2016.

Le gouvernement devrait lancer à la rentrée un grand débat sur la "transition énergétique", dans laquelle pourrait s'inscrire la réduction de la part du nucléaire dans le système électrique.