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Après un survol très proche de la Lune, la capsule Orion entame son retour vers la Terre

La Lune et la Terre photgraphiées par la capsule Orion, ce 5 décembre 2022.

La Lune et la Terre photgraphiées par la capsule Orion, ce 5 décembre 2022. - Handout / NASA TV / AFP

La capsule spatiale Orion a effectué un survol très proche de la surface lunaire, la dernière grosse manoeuvre de la mission.

La capsule spatiale Orion de la Nasa a réalisé ce lundi un survol de la Lune à moins de 130 kilomètres de sa surface, une spectaculaire manoeuvre qui marque le début du chemin retour vers la Terre pour cette première mission du programme Artémis.

En effectuant ce survol très proche de la surface, le vaisseau a profité de l'attraction gravitationnelle de la Lune pour se propulser sur sa trajectoire retour.

La communication avec la capsule a été interrompue durant 30 minutes lorsqu'elle est passée derrière la face cachée de la Lune. Elle devait également survoler les sites d'alunissage de missions Apollo.

Dernière grosse manoeuvre

L'indispensable poussée du moteur principal du module de service européen, qui propulse la capsule, a duré un peu plus de trois minutes.

Il s'agissait de la dernière grosse manoeuvre de la mission. Cette dernière avait débuté avec le décollage de la nouvelle méga-fusée de la Nasa le 16 novembre, pour un voyage devant durer 25 jours et demi au total.

Orion n'effectuera désormais que de légères corrections de trajectoire jusqu'à son amerrissage dans l'océan Pacifique, au large de la ville américaine de San Diego, dimanche 11 décembre à 17h40 GMT. Elle sera récupérée et hissée à bord d'un navire de la marine américaine.

Une présence durable sur la Lune comme objectif

Au cours de la mission, Orion a passé environ six jours en orbite distante autour de la Lune.

Il y a une semaine, ce tout nouveau vaisseau a battu le record de distance pour une capsule habitable, en s'aventurant à un peu plus de 432.000 km de notre planète - plus loin que les missions Apollo.

La capsule ne transporte pas de passager, le but de cette mission Artémis 1 étant de vérifier que le véhicule est sûr pour un futur équipage.

L'objectif principal est de tester la résistance du bouclier thermique d'Orion - le plus grand jamais construit - lorsqu'il rentrera dans l'atmosphère terrestre à une vitesse de 40.000 km/h. Il devra supporter une température moitié aussi chaude que la surface du Soleil (2800°C).

Avec le programme Artémis, les Américains entendent établir une présence durable sur la Lune, afin de préparer à un voyage vers Mars.

La mission Artémis 2 emmènera elle des astronautes jusqu'à la Lune, toujours sans y atterrir. Cet honneur sera réservé à l'équipage d'Artémis 3, qui alunira pour la première fois sur le pôle sud de la Lune. Officiellement, ces missions doivent avoir lieu en 2024 et 2025, respectivement.

F.R. avec AFP