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Après des années d'échec, un espoir contre la calvitie

Cette nouvelle technique pourrait aider à lutter contre la calvitie.

Cette nouvelle technique pourrait aider à lutter contre la calvitie. - -

Après des années d'insuccès, des chercheurs ont réussi à faire repousser des cheveux en cultivant en laboratoire des cellules humaines du derme papillaire, suscitant un nouvel espoir de traiter la calvitie qui touche de nombreux hommes, mais aussi des femmes.

Fini la calvitie mal cachée derrière une mèche trop peu garnie? Messieurs, il se pourrait bien qu'une solution miracle vous fasse retrouver votre belle chevelure d'antan! Après quatre ans à tenter en vain de cloner des follicules pileux en utilisant des cellules du derme papillaire, des scientifiques ont peut-être trouvé la solution.

Suivant une nouvelle méthode, des cellules humaines sont prélevées puis cultivées en laboratoire pour qu'elles se reproduisent. Dans cette phase de recherches, elles ont été ensuite réimplantées sur la peau de souris et ont donné de nouveaux cheveux.

"C'est un pas important qui va aider à faire avancer ce champ de recherche", a expliqué à l'AFP le Dr Colin Jahoda, professeur de biologie à l'Université Durham au Royaume Uni, un des principaux co-auteurs de l'étude.

"Cette technique pourrait rendre la greffe de cheveux accessible à des personnes avec un petit nombre de follicules, chez les hommes comme chez les femmes, ou chez les sujets ayant souffert de brûlures", précise Angela Christianio, professeur de dermatologie à l'Université Columbia à New York, autre co-auteur de l'étude.

Des nouveaux cheveux génétiquement similaires

Pour cette recherche, des "cellules papillaires provenant de sept personnes ont été cultivées en laboratoire où l'on a induit leur agrégation", de manière à créer les conditions nécessaires à la croissance des cheveux à l'instar des souris, explique le Dr Claire Higgins, de l'Université Columbia, autre auteur de ces travaux.

Après quelques jours, ces cellules papillaires ont été greffées sur le dos de souris. Dans cinq des sept tests, la greffe a produit de nouveaux cheveux pendant au moins six semaines. Une analyse ADN a montré que les nouveaux follicules pileux étaient humains et génétiquement similaires aux donneurs de cellules papillaires. Cependant, davantage de travaux sont nécessaires avant que cette technique puisse être testée chez des humains, soulignent les auteurs de l'étude.

A 35 ans, les deux-tiers des hommes aux Etats-Unis perdent, à différents degrés, leurs cheveux et à 50 ans, 85% se dégarnissent, selon l'American Hair Loss Association. Pour 25% des chauves, ils commencent à perdre leurs cheveux avant 21 ans.

A.-L.B avec AFP