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Santé

Zika: un test de diagnostic rapide autorisé aux Etats-Unis

Le virus Zika se transmet principalement par la piqûre d’un moustique Aedes infecté.

Le virus Zika se transmet principalement par la piqûre d’un moustique Aedes infecté. - iStock

L'Agence américaine du médicament a autorisé l'utilisation d'un test diagnostic destiné à détecter le Zika, développé par le laboratoire pharmaceutique Roche. Elle a donné son feu vert dans le cadre d'une autorisation d'urgence, alors que le virus touche aussi les Etats-Unis.

Les initiatives se multiplient pour venir à bout du virus Zika. Des chercheurs mènent des études pour mieux connaître ses capacités à se répliquer, d'autres travaillent sur la mise au point d'un vaccin et d'autres encore se penchent davantage sur la recherche d'un moyen de prévention efficace. La Food and Drug Administration aux Etats-Unis (FDA) a fait savoir qu'elle venait d'autoriser l'utilisation d'un test de diagnostic rapide élaboré par le laboratoire suisse Roche.

Le feu vert a été obtenu dans le cadre d'un statut réservé aux situations d'urgence, c'est-à-dire sans que le test en question ne soit homologué. Baptisé LightMix Zika rRT-PCR, ce dernier "est un test de diagnostic moléculaire simple d'utilisation permettant aux professionnels de la santé de détecter rapidement le virus", a déclaré Uwe Oberlaender, la directrice de Roche Molecular Diagnostics dans un communiqué.

Il suffit d'un échantillon de plasma ou de sérum sanguin pour que le dépistage soit effectué par un laboratoire certifié. "Il est destiné à être utilisé chez les patients répondant aux critères cliniques de virus Zika des CDC*", précise le laboratoire. A savoir de la fièvre, des éruptions cutanées et des douleurs articulaires.

La FDA multiplie les moyens de prévention

"Le processus de bout en bout, de la préparation des échantillons aux résultats, pour un maximum de 96 échantillons, peut être effectué en 2,5 heures", ajoute le laboratoire.

La propagation du virus, dangereux pour les femmes enceintes, n'a pas épargné les Etats-Unis, en proie à plusieurs cas enregistrés, notamment en Floride. Quelques jours avant l'annonce de son autorisation pour le LightMix Zika rRT-PCR, la FDA avait fait savoir qu'elle recommandait à tous les centres de don du sang de tester systématiquement la présence du virus dans les échantillons prélevés, par mesure de sécurité.

Selon l'Organisation mondiale de la Santé, le diagnostic ne peut être confirmé que par des analyses de sang en laboratoire mais aussi d’autres liquides biologiques, comme les urines, la salive ou le sperme. "De plus en plus d’éléments suggèrent que le Zika persiste plus longtemps dans l’urine ou le sperme que dans le sang total ou la salive", explique l'institution. 

Récemment, des chercheurs ont découvert chez un homme que, six mois après l'infection, le virus était toujours présent dans son sperme. Ce qui laisse penser que le risque de transmission par voie sexuelle pourrait être plus important que prévu. Pour enrayer l'épidémie, la FDA pourrait prochainement autoriser un autre moyen de prévention, qui vise directement la population de moustiques du genre Aedes, vecteur de la maladie.

L'agence s'est en effet dite favorable au projet de la société Oxitec qui consiste à lâcher dans la nature des moustiques mâles moins dangereux, car génétiquement modifiés. Ces moustiques OGM sont conçus pour mourir prématurément et lorsqu'ils se reproduisent, leurs progénitures meurent aussi avant d'atteindre l'âge adulte. Des essais auront lieu pendant plusieurs mois à Key Haven, en Floride.

*Centres de contrôle et de prévention des maladies américain
Alexandra Bresson