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Santé

Yonne: un Ehpad suspendu après de "graves dysfonctionnements"

Un Ehpad (photo d'illustration)

Un Ehpad (photo d'illustration) - SEBASTIEN BOZON © 2019 AFP

Un autre établissement du même groupe, situé dans le Calvados, a été suspendu pour six mois début mars, également pour des "dysfonctionnements graves".

De "graves dysfonctionnements" au sein d'un Ehpad de l'Yonne appartenant au groupe Bridge ont provoqué sa suspension "en urgence" pour six mois, a annoncé ce mercredi l'Agence régionale de santé (ARS) de Bourgogne-Franche-Comté.

Il s'agit du deuxième établissement de Bridge à faire l'objet d'une suspension en trois mois, après celle d'un Ehpad normand, début mars.

Absence de continuité des soins

Une inspection réalisée les 11 et 12 mai derniers par l'ARS a révélé "un grand nombre de dysfonctionnements" au sein de l'Ehpad Résidence Flore de Saint-Agnan, situé au nord-ouest de l'Yonne, précise l'ARS dans un communiqué.

"L'absence de continuité des soins médicaux et paramédicaux mettent en particulier gravement en danger la santé et la sécurité des personnes accueillies", explique l'autorité sanitaire.

"Un défaut de prise en charge et d'accompagnement individualisé adaptés à l'âge et aux besoins des résidents et favorisant leur autonomie, compromet par ailleurs leur santé et leur bien-être", selon le communiqué qui évoque également "d'autres manquements relatifs au circuit du médicament ou à la sécurisation des locaux".

Un précédent dans un Ehpad du même groupe

L'ARS a, en conséquence, nommé trois administrateurs provisoires, en date du 18 mai, afin "d'assurer la continuité de prise en charge de la quarantaine de résidents de cet établissement géré par la SARL EHPAD Flore", appartenant au groupe Bridge.

Début mars, un autre Ehpad de ce groupe, Les Opalines aux Moutiers-en-Cinglais (Calvados), avait été suspendu pour six mois, également pour des "dysfonctionnements graves". Le groupe, qui détient une trentaine d'Ehpad en France, n'était pas joignable mercredi en fin de journée.

Début mars, le gouvernement a annoncé un "vaste plan de contrôle" des 7500 Ehpad en deux ans pour prévenir les maltraitances, dans le sillage du scandale créé par la publication du livre-enquête "Les Fossoyeurs".

F.R. avec AFP